La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) constate que le fonds fiduciaire de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) dédié à l’indemnisation affiche un taux de capitalisation positif de 118 %, et ce, malgré un déficit de 289,2 millions de dollars dû principalement aux contre-performances des marchés boursiers, ce qui est malgré tout une bonne nouvelle.

 

Cependant, la FTQ déplore l’attitude des employeurs en matière de surdité professionnelle qui se plaignent entre autres des coûts de traitement. « C’est simple, cela fait près de 50 ans que les employeurs exposent les travailleurs et travailleuses au bruit et qu’ils refusent d’abaisser les normes d’exposition au bruit, alors qu’ils ne viennent pas se plaindre des coûts », déclare le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.

 

« Ce qui est d’autant plus choquant, c’est que le Québec a actuellement les normes d’exposition au bruit parmi les plus hautes en Amérique du Nord. La meilleure façon de réduire les coûts c’est justement d’abaisser cette norme et de faire de la prévention. D’ailleurs, le conseil d’administration de la CNESST a le pouvoir d’agir, mais elle se bute constamment à l’obstruction des employeurs », ajoute le secrétaire général.

 

« Nous faisons appel au bon sens et à la raison des employeurs afin que ceux-ci acceptent la réduction des normes des bruits à la source afin de mieux protéger la santé et la sécurité des travailleurs et des travailleuses », conclut le secrétaire général.

 

La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.