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Santé & Sécurité
3 septembre 2020
[ Dernière mise à jour : 03 septembre 2020 ]
Pour répondre aux préoccupations du secteur de la construction en lien avec la propagation de la COVID-19, et à la demande du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, la CNESST a réuni la Direction de la Santé publique, les associations patronales et syndicales du milieu de la construction pour créer le comité tactique CNESST – Chantiers COVID-19.
Ce comité est responsable de soulever les problèmes, de partager les bonnes pratiques et de trouver des solutions de prévention pour faire respecter les orientations de la santé publique et recommander des actions à mettre en œuvre sur les chantiers de construction.
Le présent document est le résultat d’une collaboration entre les associations syndicales et les associations patronales qui a permis de déterminer les mesures à mettre en place sur les chantiers de construction pour réduire la contamination des travailleurs par la COVID-19. Les mesures s’appliquent dans le contexte d’une reprise des activités sur les chantiers et seront mises à jour régulièrement selon l’évolution de la situation de la pandémie et de l’analyse de problématiques spécifiques présentées au comité. Une liste de vérification quotidienne a été développée (annexe C) comme outil afin de contrôler chaque jour l’application des mesures sur le chantier.
L’ensemble des employeurs du Québec doit prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique du travailleur. Sur les chantiers, les employeurs et le maître d’œuvre ont les mêmes responsabilités pour assurer la santé et la sécurité des travailleurs.
Quant aux travailleuses et travailleurs, il leur appartient de prendre les mesures nécessaires pour protéger leur santé, leur sécurité et leur intégrité physique, et de veiller à ne pas mettre en danger la santé, la sécurité ou l’intégrité physique des autres personnes qui se trouvent sur les lieux de travail ou à proximité de ceux-ci.
Dans l’éventualité où un milieu de travail ne respecterait pas les lignes directrices émises par le gouvernement et que l’employeur ne prendrait pas en charge le risque biologique lié à la COVID-19, un inspecteur de la CNESST pourrait exiger la fermeture de ce milieu de travail jusqu’à ce que des correctifs soient apportés par l’employeur. Les contrevenants sont susceptibles d’avoir un constat d’infraction.
L’employeur doit valider quotidiennement l’état de santé de chacun de ses travailleurs, lors de son arrivée sur le chantier, en lui demandant de répondre aux questions suivantes :
Est-ce que je suis en contact avec une personne atteinte de la COVID-19 ou suis-je en attente d’un test ?
S’il répond oui à une des questions, le travailleur doit retourner et rester chez lui.
La prise de température n’est pas recommandée parce que le résultat n’est pas fiable, surtout pour des travailleurs qui réalisent leurs tâches à l’extérieur.
Il est important d’informer le travailleur qu’il doit retourner chez lui s’il ressent des symptômes s’apparentant à ceux de la COVID-19.
Les réponses à ces questions sont des renseignements de nature confidentielle et l’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour s’assurer de la protection de la confidentialité de ces renseignements.
La travailleuse ou le travailleur qui présente des symptômes s’apparentant à la COVID-19 comme indiqués sur le site du gouvernement doit être isolé immédiatement. Un appel au 1 877 644-4545 permettra d’obtenir les indications à suivre.
Lorsqu’un travailleur est diagnostiqué COVID-19, la Direction de la santé publique fait habituellement une enquête épidémiologique pour déterminer le degré de contact de la personne malade avec d’autres personnes. Selon le résultat de l’évaluation (risque élevé, modéré ou faible), d’autres travailleurs pourraient avoir à s’isoler pour 14 jours.
La Direction de la santé publique autorise la levée de l’isolement lorsque tous les critères suivants sont satisfaits :
• Une période d’au moins 14 jours écoulée depuis le début de la maladie dans sa phase aiguë ;
• Une absence de symptômes aigus depuis 24 heures (excluant une toux résiduelle qui peut persister) ;
• Une absence de fièvre depuis 48 heures (sans prise d’antipyrétiques).
Règle générale, une hospitalisation ne sera pas requise pour la majorité de la population qui sera contaminée. La plupart des personnes seront donc en mesure de demeurer à la maison.
Toutefois, puisque le réseau de la santé ne pourrait attester la satisfaction des critères mentionnés plus haut, un certificat médical ne serait pas à envisager pour un retour au travail.
Le travailleur qui a des symptômes doit quitter le chantier et appeler au 1 877 644-4545 pour avoir un test de dépistage.
Le travailleur reçoit une confirmation d’infection à la COVID-19 doit suivre les instructions de la Direction de la santé publique, dont l’isolement d’au moins 14 jours.
La Direction de la santé publique fait habituellement une investigation pour déterminer le degré de contact de la personne malade avec d’autres personnes. Selon le résultat de l’évaluation (risque élevé, modéré ou faible), d’autres travailleurs pourraient avoir à s’isoler pour 14 jours.
Si la distanciation physique de 2 mètres a été respectée ou que dans l’impossibilité de respecter la distanciation physique de 2 mètres, le port de l’EPI a été respecté, le risque sera classé comme faible et aucun autre travailleur n’aura à s’isoler.
Dès le premier jour des travaux, une toilette doit être mise à la disposition des travailleurs. Pour les chantiers de 25 travailleurs et plus, celle-ci doit comporter une ou des toilettes à chasse ainsi qu’un lavabo, selon le Code de sécurité pour les travaux de construction.
En effet, un lavabo alimenté avec de l’eau propre et tempérée doit être mis à la disposition des travailleurs dans chacune des toilettes à chasse. Il doit être maintenu en bon état de fonctionnement et de propreté.
De plus, les produits suivants doivent être mis à la disposition des travailleurs :
Dans le cas où des serviettes de papier sont utilisées, des paniers destinés à les jeter après usage, sans contact si possible, doivent être disponibles.
Tous les travailleurs sur le chantier doivent se nettoyer les mains :
Selon le Code de sécurité pour les travaux de construction, l’employeur qui occupe au moins 10 travailleurs pendant plus de 7 jours doit mettre à leur disposition un local pour qu’ils y prennent leurs repas.
Il est important de nettoyer les tables de la salle à manger avant et après chaque utilisation. La table devrait être recouverte d’une surface facilement lavable (plastique ou surface lisse), et la salle à manger ainsi que ses appareils et accessoires (réfrigérateur, micro-ondes, chaises, poignées, etc.) doivent être nettoyés à chaque quart de travail pour éviter la contamination.
Pour qu’une distance de 2 mètres entre les travailleurs, lors des repas, soit maintenue, plusieurs options peuvent être mises en place selon l’organisation du chantier, comme l’ajout de roulottes ou de plusieurs épisodes de repas pour éviter la présence de tous les travailleurs en même temps dans une même roulotte.
Il est aussi nécessaire de laisser un espace entre les vêtements de travail suspendus sur les crochets dans la roulotte et il est interdit d’entreposer des outils, des équipements et du matériel dans la salle à manger.
Il est recommandé de ne pas partager les outils entre les travailleurs. Si c’est le cas, il est nécessaire de désinfecter les outils entre chaque passation.
À la fin de chaque quart de travail, il est important de procéder au nettoyage et à la désinfection des outils et de l’équipement de travail partagés.
L’utilisation de gants par les travailleurs n’est pas une protection contre la COVID-19. Il faut éviter de mettre ses gants ou ses mains dans son visage.
Par ailleurs, selon la Direction générale de la santé publique, le virus ne traverse pas la peau. Il est donc recommandé d’appliquer les mesures d’hygiène universelles comme de ne pas mettre ses mains ou ses gants dans son visage et se laver les mains régulièrement.
Pour enlever ses gants en évitant de se contaminer, il est recommandé de suivre la procédure prévue par le ministère de la Santé et des Services sociaux.
Lors de travaux d’urgence (plomberie, électricité, etc.) dans un lieu contaminé, il faut garder une distance physique d’au moins 2 mètres avec une personne contaminée.
Il est important de se laver les mains et de laver ses outils en quittant les lieux de travail.
Il n’est pas recommandé pour un travailleur de la construction de porter un équipement de protection individuelle (EPI) spécifique pour se protéger de la COVID-19 lorsque la distanciation physique de 2 mètres est respectée. Il est d’ailleurs fortement déconseillé de porter un masque en tout temps lorsque ce n’est pas requis, puisque cela augmente les risques associés aux manipulations excessives du masque.
Si les tâches nécessitent absolument d’être à moins de 2 mètres d’une autre personne ou plus pour une période de plus de 15 minutes sans barrière physique (15 minutes cumulatives avec quiconque pendant le quart de travail), le port du masque de procédure (chirurgical) et d’une protection oculaire (lunettes de protection ou visière couvrant le visage jusqu’au menton) est exigé.
Cependant, en raison notamment de la chaleur, de la poussière, de l’humidité accablante, des intempéries, des tâches effectuées, de la position de travail, de la fréquence de manipulation du masque et de l’exigence respiratoire, le port du masque n’est pas toujours la solution optimale. Dans ces circonstances, le port d’une visière seule est une alternative valable (voir document à l’annexe G).
Le port de la visière ne doit pas représenter un risque supplémentaire pour la sécurité du travailleur dans la réalisation des tâches.
L’utilisation d’un APR (appareil de protection respiratoire) nécessaire pour se prémunir des autres risques respecte les exigences précitées relatives au port du masque.
Les meilleures mesures à appliquer sont de se laver les mains souvent, d’éviter de toucher à son visage et de maintenir ses distances.
Bien que le port d’un couvre-visage (masque artisanal), recommandé notamment dans les espaces publics, l’autobus et le métro, peut contribuer à la diminution de la propagation de la COVID-19 parmi la population, en complément des autres mesures de santé publique, il n’est pas recommandé sur les chantiers de construction. Le couvre-visage n’est pas un équipement de protection individuelle. Sans certification, il n’offre pas un degré de protection suffisant pour protéger la santé et la sécurité des travailleurs, et peut même être source de problème de santé s’il est mal utilisé.
L’actuelle pandémie de la COVID-19 constitue une réalité particulière et inhabituelle. Il est normal de vivre de la peur, du stress, de l’anxiété ou de la déprime.
Les moyens pour améliorer sa situation sont de bien s’informer, de prendre soin de soi et d’aller chercher de l’aide au besoin.
Voici des numéros de téléphone utiles pour avoir de l’aide :
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