Son parcours a commencé en 1989 à la Reynolds, à Baie Comeau, comme manoeuvre. Seule femme manoeuvre avec 1800 hommes. Elle a continué sur la Phase deux de la Reynolds et les chantiers Alouette. Elle a ensuite continué son parcours en Gaspésie avec les éoliennes et d’autres chantiers. Elle a terminé sur la rive sud de Montréal. Cela fait maintenant 26 années qu’elle travaille dans l’industrie, ne ratant pas une année.
 
Par son travail et sa présence, elle a pu changer la perception d’hommes qui n’avaient jamais travaillé avec des femmes. À la fin, ils réalisaient qu’elle est une coéquipière hors-pair. Avec sa fille, la conciliation travail-famille pour une mère monoparentale n’a pas toujours été facile. Mais elle a su trouver l’équilibre et accommoder sa vie professionnelle et sa vie familiale.
 
«Les femmes ont leur place autant que les hommes. La construction est un métier exigeant et une industrie particulière, elle ne correspond pas à tout le monde. Mais une fois qu’une personne décide d’y travailler, peu importe, homme ou femme, il faut lui faire une place. La construction c’est une grande famille, on est là pour bâtir des choses, s’entraider pour construire.»