Relance économique, productivité, formation professionnelle et rétention de la main-d’œuvre de l’industrie de la construction

Nous sommes réjouis d’entendre le premier ministre du Québec, François Legault, parler de formation de la main-d’œuvre et de son désir d’aider les Québécois à se faire former et à se qualifier pour améliorer leur chance de trouver un emploi. Nous souhaitons ardemment que le gouvernement fasse vraiment la différence afin de mieux soutenir le développement de la formation professionnelle et l’accessibilité aux programmes dédiés aux métiers et occupations de la construction.

Les besoins de main-d’œuvre avec une formation professionnelle dans les métiers et occupations de la construction pour 2021-2024

L’industrie de la construction a besoin de 12 000 détenteurs de DEP (diplôme d’études professionnelles) annuellement pour l’ensemble des métiers et occupations à travers toutes les régions du Québec pour la période de 2021-2024.

« Nous sommes loin d’atteindre ces besoins! L’insuffisance de main-d’œuvre diplômée est très préoccupante dans plusieurs métiers, occupations et régions du Québec » dit Éric Boisjoly, directeur général de la FTQ-Construction.

Le manque de places dans les centres de formation professionnelle (CFP) pour répondre aux besoins en diplômés dans certains métiers de l’industrie de la construction et le manque d’inscriptions et d’accessibilité dans plusieurs régions sont des causes évidentes de cette situation déplorable qui nuit à la relève et à la productivité de l’industrie.

L’acquisition d’un DEP est l’un des principaux facteurs pour assurer la compétence de la main-d’œuvre recherchée par les entreprises et les donneurs d’ouvrage publics et privés en plus de soutenir l’employabilité de la main-d’œuvre et sa rétention.

Mesures prioritaires

Le gouvernement du Québec, comme plus grand donneur d’ouvrage, ne doit pas laisser la situation se dégrader. Dans ce sens, nous l’invitons à soutenir avec vigueur la formation professionnelle des métiers et occupations de la construction et à planifier les travaux publics afin de stabiliser la demande de main-d’œuvre et les coûts de construction à travers les régions.

La formation professionnelle et le développement des compétences sont des facteurs de rétention importants et constituent les éléments clés pour assurer la relance économique et une bonne productivité en plus de lutter contre le chômage et les abandons dans l’industrie.

Investir dans la formation professionnelle au bénéfice des projets et des régions

La qualité et la productivité de la main-d’œuvre de la construction reposent en grande partie sur un système de formation professionnelle (DEP) développé à travers les écoles qui sont dédiées aux métiers de la construction. L’apprentissage en chantier et le perfectionnement viennent compléter les compétences. Aujourd’hui, la réalité nous frappe de plein fouet! Les CFP ne sont plus en mesure de suivre les besoins quantitatifs et qualitatifs nécessaires pour assurer une bonne compétence, productivité et rétention de la main-d‘œuvre.

Pour répondre aux besoins de main-d’œuvre diplômée actuels et à venir dans toutes les régions, nous invitons le gouvernement à soutenir la formation professionnelle en améliorant le déploiement de la formation sur tout le territoire, en ajustant à la hausse les budgets en matière de ressources matérielles (matériaux, formateurs, locaux) et en accordant des budgets dédiés au développement de nouvelles places dans les métiers et endroits prioritaires.