Mission

La FTQ-Construction a le mandat de négocier les conventions collectives applicables dans les sous secteurs d’activités (industriel, commercial et institutionnel, génie civil et voirie, résidentiel) et de voir à leur application. Mais bien au-delà de ce mandat traditionnel, la FTQ-Construction veut s’assurer d’être présente dans l’ensemble des débats représentant un intérêt pour les travailleurs et les travailleuses qu’elle représente.

La FTQ-Construction prétend que chaque personne oeuvrant dans l’industrie a droit;

  1. À un emploi et que ce dernier s’exerce dans la dignité et le respect de sa santé et sa sécurité autant sur le plan physique que psychologique;
  2. Que cet emploi l’assure d’un revenu décent, lui permettant notamment de se loger, se nourrir, de se vêtir, se déplacer, et plus généralement de subvenir à ses besoins de manière convenable;
  3. Que cet emploi lui permette de se réaliser dans sa vie professionnelle et personnelle;
  4. Que cette personne a aussi droit d’exiger que la société dans laquelle elle évolue et dont elle participe à son édification, permette à ses membres de bénéficier de services de qualité en matière d’éducation et de formation, de santé, de la sécurités du revenu et se dote de tout autre régime revêtant une mission à caractère sociale ayant pour but d’améliorer sa qualité de vie et celle de ses concitoyens. Cette société doit s’assurer, de plus, que chaque personne puisse bénéficier d’une retraite lui permettant d’être à l’abri des besoins;
  5. Que ces régimes conservent un caractère public et que l’État cesse de se déresponsabiliser au profit du secteur privé. Le secteur privé se souci peu de sa mission sociale et dans un tel contexte le dépérissement de l’État ne peut servir les intérêts de la population en général. À ce titre, l’État doit conserver, par l’intermédiaire de son appareil, ses organes de contrôle et de régulation qui permettent à la société de niveler les disparités.

La FTQ-Construction ne croit pas être trop exigeante lorsqu’elle prétend que non seulement ses membres, mais chacune des personnes composant notre collectivité a droit de naître et de croître dans une société qui lui accorde l’assurance que ses droits inaliénables seront respectés et qu’il lui sera possible de se réaliser.

Industrie

L’industrie de la construction : économie et main-d’oeuvre

Économie

Par son vaste champ de compétence, sa grande demande de main-d’œuvre et ses apports économiques considérables, l’industrie de la construction en demeure une de premier plan. Comptant quelques 140 000 travailleurs et plus de 21 000 employeurs, elle représente, tous métiers confondus, une proportion d’un emploi sur 25 à travers l’ensemble de la province. En injectant annuellement plus de 30 milliards de dollars dans l’économie québécoise, le domaine de la construction se doit de grandir sur les meilleures bases possibles.

Divisé en quatre secteurs d’activités (construction résidentielle, secteur institutionnel et commercial, construction industrielle et travaux de génie civil et voirie), le domaine de la construction dénombre dans l’ensemble pas moins de 26 métiers et 32 occupations. Afin de répondre aux exigences de l’industrie ainsi qu’aux besoins précis des travailleurs, chacun de ces secteurs possède une convention collective qui lui est propre. Cette diversité favorise l’ouverture de l’industrie sur les marchés de l’emploi et répond aux multiples demandes de la société québécoise allant de la rénovation résidentielle à une remise à neuf de centres hospitaliers en passant par de grands chantiers hydroélectriques et d’importants travaux routiers. Bref, le monde de la construction en est un d’avenir et nous nous devons de le mener sur la bonne voie.

La réalité

Malheureusement, certaines constatations sur l’univers de la construction ne sont pas des plus reluisantes; instabilités reliées aux cycles économiques, grand roulement de la main-d’œuvre, chômage chronique, emplois saisonniers et régionaux… La FTQ-Construction tente ainsi d’équilibrer ses inconstances et d’échafauder des plans de solution pour le mieux-être des travailleurs. La FTQ-Construction se dote donc de mandats visant différents aspects des problématiques retrouvées dans l’industrie de la construction : santé et sécurité du travail, éducation syndicale, formation professionnelle, sécurité du revenu, promotion du Fonds de formation, présence régionale par le biais des Comités d’action syndical (CAS), organisation d’interventions sur les chantiers. Reconnaissant les réalités de la construction, la partie syndicale met tout en œuvre pour prévenir et guérir les fractures du système. Le climat d’insécurité constant, les risques de blessures, de maladie et de décès, les larges variations entre l’offre et la demande, bref, toutes ces caractéristiques de l’industrie, et bien plus, poussent la FTQ-Construction à se munir d’outils d’intervention et de mobilisation pour améliorer les conditions des ouvriers.

La formation professionnelle

Un pas dans l’industrie

Pour faire son entrée dans l’industrie de la construction, la voie d’accès la plus profitable reste sans doute l’acquisition d’un diplôme d’études professionnelles (DEP). L’éducation publique, un acquis social cher aux yeux de la partie syndicale, permet ainsi aux travailleurs d’avoir accès à un certificat de compétence et de se prémunir d’une formation reconnue dans l’ensemble de son métier. Ce même certificat assure également une qualification égale de la main-d’œuvre et, en bout de ligne, une meilleure courbe d’emploi. La FTQ-Construction privilégie donc l’obtention d’un diplôme chez ses membres pour pallier aux diverses fluctuations des besoins et demandes de l’industrie.

Notre histoire

Naissance du syndicalisme en construction au Québec

1833: Pour la première fois, les charpentiers et menuisiers, les maçons et tailleurs de pierre se regroupent pour lutter pour une limite d’heure.

1834: Les charpentiers menuisiers forment l’Union des métiers de Montréal, première association syndicale du Canada.

1897: Les unions internationales de la construction fondent le Conseil fédéré des métiers et du travail de Montréal.

La FTQ Construction avant la FTQ Construction

Au XXe siècle, la construction est divisée entre les syndicats de métier internationaux et les syndicats industriels et catholiques.

1957: Les syndicats internationaux des différentes industries du Québec décident de mettre leurs efforts en commun et fondent la Fédération des travailleurs du Québec.

Au sein de la FTQ, les métiers de la construction sont réunis au sein du «Conseil provincial des métiers de la construction-FTQ» aussi connu sous le nom de FTQ Construction.

Bill 290

1968: Le Code du travail se révèle inadapté pour l’industrie de la construction qui est principalement gérée par décret.

Le Bill 290 sort la construction du code du travail et instaure un régime juridique unique: négociation unique dans l’industrie à grandeur de la province pour tous les métiers.

La Commission Cliche

1974-1975: Après le saccage de la Baie James, le gouvernement met en place la commission Cliche sur la «liberté syndicale dans l’industrie de la construction». Sous le prétexte de vouloir calmer les querelles entre la FTQ-Construction et la CSN-Construction, les commissaires auront plutôt permis au gouvernement de museler les syndicats tout en renforçant le pouvoir patronal. La FTQ et la CSN rejettent les résultats de la commission.

Malgré tout, la FTQ Construction récolte 70% des suffrages lors du vote d’adhésion syndical de 1975.

Naissance de la FTQ-Construction

Au cours des années 1970, plusieurs syndicats exclusivement québécois se forment dans la construction. Au sein du Conseil provincial des métiers de la construction-FTQ, il y a une lutte entre les syndicats exclusivement québécois et ceux qui désirent conserver leur affiliation internationale. À l’aube des années 1980, la FTQ Construction est divisée.

1979: Les syndicats internationaux demandent à la FTQ Construction d’exclure tout syndicat membre qui ne serait pas affilié à une fédération internationale ce qui aurait eu pour effet d’exclure la FIPOE et le syndicat des monteurs de ligne.

1981: Les syndicats se divisent alors entre deux clans: la FTQ Construction qui regroupe les syndicats exclusivement québécois et le Conseil Provincial du Québec des métiers de la construction, que l’on connaît aussi sous le nom de l’International.

Création du Fonds de solidarité FTQ

1983:Pour lutter contre l’enlisement du Québec dans la récession, Louis Laberge, président de la FTQ, propose de créer un fonds d’investissement de travailleurs afin de sécuriser les emplois des québécois.

Aujourd’hui, le Fonds est devenu l’un des fleurons de l’économie québécoise. Il gère un actif net de 14,3 milliards de dollars et contribue de façon durable au développement de l’économie et de l’emploi au Québec. Il s’appuie sur la force d’un vaste réseau de plus de 2 839 entreprises partenaires présentes partout dans la province et sur la solidarité de 667 417 actionnaires-épargnants.

À l’avant garde des luttes pour l’industrie de la construction

1991-1993: Lutte contre la déréglementation du secteur résidentiel
1993: Sommet sur l’industrie de la construction
2000-2015: Lutte contre la modification de la Loi sur l’assurance emploi
2013: Création du comité des travailleuses de la construction