Montréal, le 13 mai 2019. – La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) prend acte des déclarations du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité, Jean Boulet, sur le phénomène de la rareté de main-d’œuvre et le maintien et le retour au travail des travailleuses et travailleurs expérimentés. Bien que le ministre confirme des crédits d’impôt, la centrale retient qu’il invite aussi les employeurs à améliorer entre autres les conditions de travail et les salaires de leurs employés.

« C’est bien ce que propose le ministre, mais ce n’est pas suffisant. Hausser le salaire minimum à 15 $ l’heure devient de plus en plus important pour aider à résorber la pénurie d’emplois. Aussi, nous souhaitons que les suggestions du ministre, comme offrir de meilleures conditions de travail, de meilleurs salaires et éliminer les heures supplémentaires obligatoires, soient entendues par son propre gouvernement alors que nous approchons des négociations dans le secteur public et parapublic. À ce chapitre, il faudra que les bottines suivent les babines », déclare le président de la FTQ, Daniel Boyer.

« Depuis longtemps, la FTQ s’inquiète de la pénurie de main-d’œuvre au Québec. En plus d’offrir de meilleures conditions d’emplois, il faudra que les entreprises et le gouvernement répondent aux besoins de formation. S’il faut saluer le travail du ministre qui, nous le croyons, œuvre de façon sincère à lutter contre la rareté de main-d’œuvre, nous espérons que les employeurs comprendront la démarche et s’activeront à faire ce qu’il faut pour attirer et maintenir en emploi leurs salariés », conclut le président de la FTQ.

La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.