Le mardi 9 octobre 2007 – La section locale 1981 de la FTQ-Construction entend bien mettre un terme aux pratiques discriminatoires perpétrées par le « local » 2182, affilié au CPQMC-International. Aujourd’hui même, la section locale 1981 de même que 73 de ses membres de la région de Montréal ont déposé une poursuite devant la Commission des relations de travail contre le « local » 2182 pour plusieurs millions de dollars.

Des pratiques discriminatoires inacceptables
Malgré la ferme prohibition de toute forme de pratique discriminatoire pour des raisons d’allégeance syndicale dans l’industrie de la construction, il semble bien que le « local 2182 » ait opté pour cette méthode on ne peut plus douteuse. Ainsi, des travailleurs membres de l’Association nationale des mécaniciens industriels – section locale 1981 de la FTQ-Construction – ont subi menaces et intimidation de la part du 2182. Par ces pratiques datant d’une autre époque, le 2182 cherche à boycotter certains travailleurs ayant choisi le 1981 comme syndicat.

Pour la section locale 1981, cette situation est absolument inadmissible : « Nous ne laisserons pas nos membres se faire intimider de la sorte. Ce genre de pratiques est complètement dépassé. Le 2182 fait fausse route en usant de menaces et de discrimination pour tenter de contrôler le métier de mécanicien industriel et nous leur montrerons que cette époque est révolue! », de s’expliquer Ken Pereira, directeur de la section locale 1981.

Des représailles à la hauteur de leur erreur
Boycottés en raison de leur choix syndical et ne pouvant travailler à cause des menaces, du chantage et de l’intimidation exercés par le « local » 2182 auprès des employeurs, ces travailleurs ont été brimés dans leurs droits : celui de travailler et celui de vivre librement leur allégeance syndicale. Priver des travailleurs de leur droit de travailler entraîne aussi des conséquences désastreuses impliquant leurs proches.

Pour toutes ces raisons, la section locale 1981 et 73 de ses membres poursuivent le « local » 2182 pour plusieurs millions de dollars. Les plaignants demandent une compensation financière pour les heures de travail perdues, n’eut été des pratiques du 2182. Considérant les heures travaillées comptabilisées par l’ensemble des mécaniciens industriels de la région de Montréal, chaque plaignant réclame à la section locale 2182 la somme de 20 984,23$ en salaire perdu, incluant la prime pour les équipements de sécurité prévue par la convention collective de même que les avantages sociaux.

De plus, considérant que ces actes de discrimination envers les membres de la section locale 1981 étaient délibérés et volontaires et qu’il ne s’agit pas d’événements ponctuels et isolés, chacun des plaignants est en droit de réclamer la somme de 25 000$ en dommages exemplaires de même que 50 000$ en dommages punitifs.

L’affaire Vachon
Il convient aussi de rappeler qu’une décision rendue en juin 2007 par la Commission des relations de travail confirmait que M. Gilbert Vachon, membre de la section locale 1981, avait été victime de discrimination de la part de son employeur, Liard Mécanique, en raison de son allégeance syndicale.1Cette décision favorable à la section locale 1981 constitue en fait la première décision rendue en vertu de la Loi 135, visant à abolir la discrimination syndicale dans l’industrie de la construction par le biais de mesures coercitives, tels que les dommages punitifs.

Cette poursuite contre le « local 2182 » vise à dédommager les travailleurs pour les méfaits dont ils ont été victimes et pour les salaires perdus en raison des pratiques de discrimination exercées par le 2182, pratiques pourtant vivement prohibées et si largement dénoncées dans l’industrie.

La FTQ-Construction souhaite sincèrement que la décision rendue par la Commission des relations de travail saura rendre justice à ces travailleurs.

1Pour plus de détails, consultez l’article « Une première décision rendue en vertu de la Loi 135… », paru le mercredi 27 juin 2007.

MM/