Le jeudi 15 mai 2008 – «Aujourd’hui comme il y a cent ans, la raison d’être des syndicats est la même: dire à l’employeur qu’il ne nous aura pas, les salariés, un par un, de façon arbitraire et discriminatoire. Avec un syndicat, il fait face à un groupe d’hommes et de femmes qui ont des intérêts communs et qui les défendent ensemble.»
C’est dans ces mots qu’André Leclerc commentait la projection du film «Notre action politique, toujours en mouvement», un vidéo produit par la FTQ pour son avant dernier congrès. L’ancien directeur de la Solidarité internationale à la centrale s’adressait à un groupe de représentants présentement en formation au Manoir des sables à Orford.

 

 

La redistribution des richesses 
Le film projeté relate plus de cent ans d’histoire du syndicalisme québécois. On y découvre que l’action collective des syndicats dans les milieux de travail doit être complétée par une action plus large, qui vise à bâtir une société plus juste et équitable au profit de l’ensemble des citoyens et citoyennes. C’est l’action politique des syndicats.

«Contrairement à ce qu’on pense souvent, l’action politique, ça ne se limite pas à appuyer un parti politique, a soutenu André Leclerc. L’action politique, c’est toutes les actions, pressions et mobilisations que les syndicats déploient pour imposer à la société des règles du jeu qui favorisent la majorité de la population, plutôt qu’une minorité de privilégiés».

Seule grande force organisée 
Tout au cours de son histoire, par ses revendications, le mouvement syndical a non seulement formulé un projet de société axé sur la justice sociale, mais il a surtout constitué la seule grande force organisée capable de les arracher aux grands propriétaires d’entreprise et aux gouvernements.

Les syndicats ont parfois mis des dizaines d’années pour que soient satisfaites des revendications formulées au début du vingtième siècle. Mais ils ont toujours été conscients qu’ils n’avaient pas le choix.«On aura beau négocier les meilleurs salaires et conditions de travail sur les chantiers, dans les usines ou dans les bureaux, si nos droits sont mal protégés par des lois, tous nos gains risquent d’être menacés.»

Rapport de force et mobilisation 
Ce que nous enseigne notre histoire, c’est que la seule arme véritable du mouvement syndical est son rapport de force. Et ce dernier n’existe pas sans une sensibilisation, une motivation et une mobilisation des membres. «C’est justement le rôle essentiel que vous vous préparez à assumer grâce ces sessions de formation.»

AL/

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