L’Association de la construction du Québec (ACQ) a annoncé ce matin avoir obtenu un mandat de lock-out pour les secteurs institutionnel-commercial et industriel (IC-I). Cette annonce n’a pas surpris l’Alliance syndicale qui réitère le mandat de grève obtenu auprès de ses membres.

« Ce mandat annoncé par la partie patronale ne nous surprend pas. Nous savions que la volonté des entrepreneurs était de l’octroyer. Dans notre cas, les travailleurs ont voté à plus de 90 % pour un mandat de grève. Le 17 juin prochain, s’il n’y a pas d’entente, nous allons déclencher ce moyen de derniers recours », a affirmé Donald Fortin, porte-parole de l’Alliance syndicale.

Les syndicats n’ont pas encore perdu espoir d’en arriver à une entente négociée malgré le fait que les négociations, particulièrement dans l’IC-I, sont difficiles. De plus, la porte-parole de l’ACQ ne semble pas apprécier les représentants assis aux tables de négociations puisqu’elle demande à ce que l’on change les négociateurs.

« Madame Marcoux ne semble pas comprendre ce qu’est le travail d’équipe. Les membres de l’Alliance syndicale ont donné des mandats clairs à leurs représentants aux tables et c’est avec eux qu’elle devra en arriver à une entente. Nous n’avons pas l’intention de modifier nos structures pour répondre à ses caprices et nous espérons qu’elle prendra au sérieux les discussions en cours », a conclu Donald Fortin.

Propositions inacceptables
Les propositions patronales appauvriront les travailleurs. Chaque travailleur pourrait perdre jusqu’à 3000 $ par année en raison de ces demandes. Pour les syndicats, il est inacceptable de s’attaquer de la sorte à la classe moyenne. Rappelons qu’un travailleur de la construction gagne en moyenne 35 000 $ par année.

Des demandes pour maintenir la qualité de vie
Les demandes syndicales représentent, en tout, à peine 8 % des profits bruts de plus de 3 milliards de dollars par année réalisés par les entrepreneurs de l’industrie. Pour un travailleur, ces demandes s’élèvent à 1,40 $ par heure par année, incluant le salaire et tous les avantages sociaux. Ceci permettrait aux familles des travailleurs de conserver leur qualité de vie et leur pouvoir d’achat.

 

À propos de l’Alliance syndicale
L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.