Le mardi 10 avril 2007 – Soucieuse d’assurer une présence partout en province, la FTQ-Construction effectue, tous les ans, une tournée provinciale, s’arrêtant dans toutes les régions du Québec pour rencontrer les travailleurs et les travailleuses.
Les 3,4 et 5 avril derniers, une délégation de la FTQ-Construction s’est rendue au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Des assemblées ont eu lieu au chantier hydro-électrique de Péribonka ainsi qu’à Jonquière. Présidées par Daniel Girard, président du CAS de la région, ces assemblées auront permis de discuter des questions qui préoccupent réellement les travailleurs et les travailleuses, telles les négociations en cours pour le renouvellement des conventions collectives ainsi que le dossier du chômage.

 

 

Le mot du directeur général
Jocelyn Dupuis, directeur général de la FTQ-Construction, a, pour sa part, mentionné l’importance de la présence régionale de la FTQ-Construction. Les négociations en cours auront été, bien entendu, au cœur des discussions. Le leader syndical rappelle que le mandat premier d’un syndicat est de négocier ensemble des règles et des conditions de travail et de les faire respecter.

La FTQ-Construction avait prédit que l’Alliance syndicale n’arriverait pas à signer une entente dans les délais prescrits et que si jamais elle réussissait, ce ne serait que sur le dos des travailleurs. En effet, si l’on se fit à l’entente de principe conclue dans le secteur du génie civil, l’Alliance a honteusement vendu les travailleurs et les travailleuses!

 

Pour la FTQ-Construction, il est inacceptable que l’Alliance n’ait négocié que du monétaire, laissant aller des clauses normatives pourtant si précieuses et gagnées, par le passé, à chaudes luttes syndicales. Prenons, par exemple, les heures supplémentaires obligatoires sur les chantiers à baraquements et les chantiers de la Baie James, l’abolition de la journée de 8 heures, la perte de la troisième pause santé et le temps de transport qui ne sera plus payé en temps de travail, ce qui signifie une perte pour ces travailleurs quant à leurs avantages sociaux et à leur paie de vacances. Pour la FTQ-Construction, l’Alliance cherche à jeter de la poudre aux yeux des travailleurs et des travailleuses avec le monétaire qu’ils sont allés chercher, moins important que ce qu’avait négocié la FTQ-Construction lors de la dernière négociation, pour qu’ils ne voient pas les clauses importantes qu’ils ont laissé aller. C’est inadmissible et ça représente un recul terrible pour l’industrie de la construction! Jocelyn Dupuis espère sincèrement que les travailleurs et les travailleuses ne se laisseront pas berner de la sorte.

Jocelyn Dupuis mentionne que la FTQ-Construction continue à jouer son rôle et met tout en œuvre pour le prochain maraudage. Il informe que la FTQ-Construction a amorcé une période de réflexion importante lors de son colloque de janvier dernier, où l’avenir de la FTQ-Construction, ses orientations, ses priorités, les services qu’elle offre et sa présence partout en région étaient au cœur des réflexions.

Assurance emploi
Serge Dupuis, directeur de la sécurité du revenu à la FTQ-Construction, a rappelé l’importance du dossier de l’assurance emploi, particulièrement pour la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. C’est effectivement dans cette région que s’est tenue, en 2000, une importante manifestation en opposition à la réforme du régime d’assurance emploi.

Depuis, la FTQ-Construction se tient au parfum des développements et suit de très près ce dossier. La FTQ-Construction est d’ailleurs la seule association syndicale de l’industrie de la construction à s’impliquer activement dans ce dossier : rappelons la manifestation devant les bureaux du ministre Coderre, où était présente une importante délégation de la FTQ-Construction, et la Marche des chômeurs en 2006, à laquelle ont participé deux travailleurs de la FTQ-Construction. Le chômage est un dossier particulièrement important pour la construction considérant les périodes cycliques de chômage qui affectent les travailleurs.

Ainsi, le projet de loi C-269, déposé par le Bloc québécois et adopté en 2e lecture en novembre 2006, vise à bonifier le régime d’assurance emploi. Le 1er mars dernier, le comité de travail a déposé ses recommandations et le projet ira en 3e lecture. En somme, il s’agit d’une bonne nouvelle pour l’ensemble des travailleurs et des travailleuses. Ce n’est pas exactement ce que l’on pourrait qualifier de victoire totale, mais le projet représente un pas important vers l’avant. Les recommandations du comité comportent notamment certaines recommandations déjà émises par la FTQ-Construction dans son mémoire déposé à l’époque: ramener à 360 heures le plancher pour la période de référence, augmenter la période des prestations, augmenter les prestations hebdomadaires et indexer les prestations au coût de la vie en sont quelques exemples.

La FTQ-Construction espère que le projet sera adopté avant que ne soit déclenchées des élections fédérales, ce qui aurait pour effet de reléguer le projet à une session ultérieure, au détriment des travailleurs et des travailleuses.

Fonds de formation de l’industrie de la construction (FFIC)
Louis-Marie Lepage, agent de promotion du FFIC pour la FTQ-Construction, a communiqué les dernières statistiques concernant la formation et le perfectionnement dans l’industrie de la construction. À ce jour, ce sont 15 300 travailleurs et travailleuses qui ont bénéficié du FFIC pour se former et se perfectionner dans leur métier. C’est un véritable succès si l’on tient compte que l’objectif de départ était de former de 8% à 10% de la main-d’œuvre dans l’industrie. Louis-Marie Lepage rappelle que l’industrie de la construction du Québec est l’une des plus productives en Amérique du Nord. L’excellence et l’expertise des travailleurs et des travailleuses d’ici tient, entre autres, aux efforts déployés pour rendre accessible à tous la formation. Le FFIC s’adapte aux réalités sociales des travailleurs, tels que les impératifs familiaux par exemple, et crée de nombreux incitatifs dans le but d’attirer le plus grand nombre possible de candidats. Pour la FTQ-Construction, la formation et le perfectionnement sont des éléments essentiels quant à l’expertise et à la compétence de la main-d’œuvre de chez-nous.

Fonds de solidarité FTQ
Michel Desjardins, coordonnateur au Fonds de solidarité FTQ, s’est joint à l’équipe de la FTQ-Construction pour faire la promotion des différents avantages quant aux possibilités d’investissement offerts aux travailleurs et aux travailleuses par le Fonds.

De par les conventions collectives qui régissent l’industrie de la construction, les employeurs, à la demande d’un salarié souhaitant contribuer au REER du Fonds, ont l’obligation de faire une retenue à même le salaire. Voilà qui facilite grandement la contribution à un REER et permet à tout un chacun d’économiser, tout en profitant d’un crédit d’impôt intéressant. Ainsi, avec une contribution d’environ seulement 20$ par semaine, il est possible d’investir près de 2 500$ par an. Après avoir bénéficié des crédits d’impôts applicables, ce 20$ que vous souhaiter investir par semaine ne vous en coûtera que 13$.

Il est intéressant de rappeler que la retenue sur le salaire pour une contribution au Fonds a été incluse dans les conventions collectives de l’ensemble de l’industrie de la construction en 2000. Le Fonds de solidarité FTQ offre une occasion d’économiser facilement et simplement. Il permet, par le fait même, aux travailleurs et aux travailleuses de contribuer aux investissements faits auprès d’industries québécoises.

En conclusion d’assemblée, le directeur général réitère l’avantage qu’auraient tous les travailleurs et les travailleuses de se réunir au sein d’une seule association syndicale pour défendre leurs intérêts; la FTQ-Construction est, de par son expertise et son leadership, la mieux placée pour représenter efficacement les travailleurs de la construction.

MM/

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