La FTQ-Construction a appris que le représentant de la CSN-Construction en Estrie a quitté son poste et irait travailler comme cadre dans une entreprise alors que le maraudage dans l’industrie de la construction bat son plein.

Ce départ, combiné à celui du président de l’exécutif régional, laisse les membres de la CSN-Construction avec un syndicat fantôme. «C’est inacceptable que des gens de Montréal de la CSN-Construction offrent les services aux travailleurs et travailleuses de l’Estrie», commente le directeur général de la FTQ-Construction, Yves Ouellet.

«Le seul syndicat présent partout au Québec pouvant faire la différence, c’est la FTQ-Construction, renchérit M. Ouellet. Nos représentants ne sont pas uniquement présents lors du maraudage, mais à longueur d’année. À la FTQ-Construction, c’est priorité régionale!»

D’ici la fin de la période de maraudage dans l’industrie de la construction le 4 juin, les représentants de la FTQ-Construction entendent renforcer leur présence en Estrie pour convaincre les travailleurs et travailleuses de se joindre à elle.

«La question de la priorité de l’embauche de main-d’œuvre locale régie par les conventions collectives de l’Industrie de la construction est primordiale en Estrie, explique M. Ouellet. Lors de son passage dans la région, le président de la CSN-Construction, Aldo Miguel Paolinelli, a démontré son incompréhension des problèmes de l’Estrie en affirmant que 100 % des travaux de la construction était fait par des syndiqués. De l’avis même d’un comité du ministère du Travail, c’est plutôt à peine 54 % des travaux qui sont effectués par des syndiqués. Cette réalité veut dire de moins bon salaire et de moins bonnes conditions d’emploi pour les travailleurs et travailleuses de la région. Comble du ridicule, la CSN-Construction faisait campagne la semaine dernière en insistant sur leur présence en Estrie, alors qu’aujourd’hui, les membres sont laissés à eux-mêmes.»