Le jeudi 29 novembre 2007 – Un lourd bilan en terme de fermetures d’usines, des milliers de travailleurs et de travailleuses mis à pied et plus de 100 000 emplois perdus, voilà la manière dont se résume la situation de l’emploi au Québec pour les secteurs manufacturiers et industriels. Or, comme on le sait, l’industrie de la construction vit d’un développement économique dynamique sur l’ensemble du territoire du Québec, d’un secteur industriel à la hauteur de nos capacités de production (et nous savons qu’elles sont élevées), d’un secteur manufacturier et d’un secteur commercial prospère.

La problématique de l’emploi
Les délégués et les déléguées du 28e Congrès de la FTQ se sont penchés sur le dossier de l’emploi, en début de la semaine alors que, répartis en sept ateliers de travail, ils sont passés en mode «solutions». Le Congrès s’est saisi aujourd’hui des résultats des travaux. Création d’emplois, soutien à l’emploi, investissements, interventions gouvernementales, qualité de l’emploi, temps de travail, politique d’achat local et formation professionnelle ne sont que quelques-uns des nombreux thèmes soulevés par les intervenants syndicaux.

L’assurance-emploi doit demeurer au chapitre des priorités
Les représentants de la FTQ-Construction sont intervenus sur l’important sujet de la protection du revenu en cas de perte d’emploi. Alors que Me Richard Goyette et Me Michel Letreize ont dénoncé la démolition de notre régime d’assurance-emploi en raison des modifications apportées par les gouvernements libéral et conservateur, Jocelyn Dupuis a pour sa part clairement indiqué la voie à suivre dans la lutte qui nous oppose au fédéral dans ce dossier sous les ovations du congrès.

La conciliation travail-famille
Adopté après de fructueux débats, la résolution portant sur la «conciliation travail-famille» aura été un moment fort du Congrès. Richard Goyette, directeur général adjoint de la FTQ-Construction, a fait le point sur la dernière négociation en dénonçant la pseudo politique travail-famille négociée par l’Alliance syndicale CSN/CSD/International.

On se souviendra, en effet, que lors de la dernière négociation, l’Alliance prétend avoir négocié des horaires de travail facilitant la conciliation travail-famille. Plus particulièrement, ils ont introduit un nouvel horaire de travail qui débute à 6h30 et se termine à 20h00, du lundi au vendredi, avec une limite quotidienne des heures normales de 10 heures par jour. Ce nouvel horaire est fort peu prisé dans l’industrie en raison des difficultés qu’il génère: Imaginez la difficulté que l’on rencontre si on doit laisser les enfants en garderie par exemple.

Les travailleurs et les travailleuses de la construction sont-ils disposés à demeurer disponibles pour leur employeur plus de 60 heures par semaine, au détriment de leur vie de famille? Dans un secteur d’activité économique où 95% de la main-d’œuvre est masculine, comment ne pas dénoncer la CSN, la CSD et l’International qui condamnent les travailleurs de la construction dans l’antique rôle de pourvoyeur? L’Alliance les prive d’une vie familiale de qualité et démontre un mépris à l’endroit des conjointes de ces travailleurs en leur imposant un régime de vie qu’elles n’ont pas souhaité.

RG/

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