Montréal, le 2 novembre 2006 – S’il est vrai que la FTQ-Construction considère la formation professionnelle comme la voie d’accès privilégiée à l’industrie de la construction au Québec, comment cela se passe-t-il pour les jeunes qui souhaitent intégrer cette industrie? Voici le portait d’un avant-midi passé sur les bancs de l’École des métiers de la construction de Montréal, en compagnie d’étudiants en ferblanterie.

La visite «rituelle»
Alain Pigeon, directeur de la section locale 2016, se fait un plaisir d’aller rencontrer, à chaque année, les étudiants en ferblanterie dans les différents centres de formation professionnelle pour leur parler de la réalité du métier, de l’industrie et surtout pour répondre à leurs nombreuses questions. Ces jeunes sont sur le point de terminer leur formation et ils s’apprêtent donc à intégrer, pour plusieurs, l’industrie de la construction. Tout un chacun ont fait le choix de suivre le programme de formation professionnelle pour entrer dans la construction. Il est fort intéressant d’apprendre quels étaient leurs motifs au moment de prendre une décision et de voir comment ces jeunes perçoivent, rétroactivement, leur parcours.

Un discours qui porte fruit
La FTQ-Construction insiste, encore et toujours, sur les bénéfices qu’amène la formation professionnelle pour les jeunes travailleurs et travailleuses; il s’agit de la voie la plus avantageuse pour tous. En effet, il a été mainte fois constaté que pour un groupe de travailleurs et de travailleuses donné, le taux d’échec à l’examen pour être reçu compagnon est définitivement plus élevé chez ceux qui sont entrés dans l’industrie par ouverture de bassin, comparativement à ceux qui ont bénéficié de la formation professionnelle. Ces derniers affichent un taux de réussite à l’examen qui avoisine 95%. De plus, la formation permet d’acquérir un plus large éventail de connaissances, de varier ses compétences et habiletés. En somme, elle permet d’augmenter l’employabilité, d’améliorer les conditions de travail et d’augmenter la qualité de vie. Statistiquement parlant, les travailleurs et les travailleuses qui ont passés par la formation professionnelle se retrouvent considérablement moins souvent sur les bancs du chômage.

Et les jeunes… qu’en pensent-ils?
Voilà qui est d’autant plus vrai que c’est également les propos que l’on entend chez les jeunes. Ils sont tous très conscients que le temps qu’ils ont choisi d’investir dans leurs études n’est pas du temps perdu. David Lavoie terminera son cours de ferblantier en décembre prochain. David a opté pour un métier de la construction parce que cela lui permettait une certaine diversité dans son emploi puisqu’il sera appelé à changer de lieu de travail et même d’employeur régulièrement. Ainsi, il sait très pertinemment que sa compétence, ses connaissances et ses habilités seront des facteurs déterminants pour se trouver du travail tout au long de sa carrière. Voici ce qu’il pense de son séjour à l’école des métiers de la construction : «J’avais envie d’un métier qui bouge et j’avais aussi besoin d’intégrer assez rapidement le marché du travail. Mon cours en ferblanterie m’aura pris un an et demi, mais ça en valait le coup! J’ai acquis plus de confiance en moi par rapport au métier de ferblantier. J’ai réalisé que j’avais de bonnes aptitudes et habiletés, mais aussi que j’avais encore bien des choses à apprendre et à perfectionner. Je n’aurais probablement pas eu cette chance si j’étais entré sans formation dans l’industrie.»

Pour l’avenir…
Ces étudiants ayant suivi une formation se disent aussi très intéressés, dans l’avenir, à poursuivre le cheminement avec le perfectionnement. Pour David Lavoie, il semble que cette avenue soit inévitable : «C’est certain que je veux continuer à prendre des cours pour me perfectionner encore et encore dans l’avenir. J’ai vu tout ce que ça pouvait m’apporter. J’ai encore tellement de choses à apprendre! C’est vraiment avantageux pour nous!»

MM/

Avis aux intéressés
La prochaine session du cours de ferblanterie donné à l’École des métiers de la construction de Montréal débutera en janvier 2007. Il reste encore des places disponibles pour ceux qui seraient intéressés. Vous trouverez tous les détails de ce programme d’études professionnelles de 1800 heures ainsi que les coordonnées de l’école sur leur site Internet : http://www.csdm.qc.ca/EMCM/.

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