Le 28 novembre 2005, les travailleurs oeuvrant sur le chantier de Chutes-Allard et Rapides-des-Cœurs, en Mauricie, exercent un droit de refus en vertu de la Loi sur la santé et la sécurité du travail. Il s’agit d’un chantier ou l’on construit des barrages hydro électrique et dont Hydro Québec possède la maîtrise d’œuvre.

Les 125 travailleurs refusent de se faire transporter par autobus vers les lieux de travail tant et aussi longtemps que la route ne sera pas carrossable et entretenue convenablement. En effet, la route donnant accès au chantier est parsemée de trous tant et si bien que le transport par autobus met en danger la santé, la sécurité et l’intégrité physique des travailleurs.

Dépêché sur les lieux afin de soutenir l’action des travailleurs, le directeur santé et sécurité de la FTQ-Construction, François Patry, est à même de constater l’état déplorable dans laquelle se trouve les voies d’accès au chantier. Les travailleurs ayant signifié leur intention de refuser de circuler sur les voies d’accès en raison du danger, la CSST est appelée afin d’intervenir. Cette dernière, a fait intervenir un inspecteur afin de rendre une décision sur le droit de refus exercé par les travailleurs.

Tout au long de ces démarches qui sont soldées par une victoire des travailleurs ayant exercé leur droit de refus, les représentants régionaux de la FTQ-Construction, André Kègle (sections locales 791 et 791G), Chistian Pinard (AMI) et Sylvain Paquin (section locale 9) ont participé activement à chacune des étapes du processus. François Patry, désigné par les travailleurs à titre de porte-parole, était très heureux, après quatre jours de représentations soutenues et d’intenses discussions, d’apprendre aux travailleurs qu’il avait convaincu la CSST du bien fondé de leur revendication. La CSST a effectivement rendu une décision accordant le droit de refus.

Malgré un arrêt de travail d’une semaine, les 125 travailleurs du chantier verront leur rémunération entièrement versée puisque la Loi sur la santé et la sécurité du travail prévoit expressément qu’il n’y a pas de perte de salaire pour un travailleur exerçant un droit de refus.

RG/
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