Le mercredi 28 avril 2007 – C’est vers 10h30 ce matin que le Congrès de la FTQ adoptait la résolution présentée par l’Association nationale des mécaniciens industriels, section locale 1981, visant à ce que la FTQ mette en place des moyens d’action afin que l’ensemble des travailleurs et des travailleuses du Québec profitent de la couverture de la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) dans son intégralité.

Richard Goyette, directeur général adjoint de la FTQ-Construction et président du comité santé et sécurité de la FTQ, a brossé un tableau de la situation actuelle voulant que dans les faits, seul 13% de la population initialement visée est couvert par l’ensemble des dispositions de la LSST. Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi, dans un tel cas, le nombre de décès causés par le travail, ne cesse de croître. Les données nous permettent de démontrer que le nombre de décès à survenir en raison du travail croît ou ne présente pas de régression dans la majorité des 32 sous secteurs d’activité économique déterminés par la CSST.

L’industrie de la construction, dont la grande part des décès en milieu de travail provient de ses travailleurs et de ses travailleuses, verra ce nombre s’alourdir encore une fois, puisqu’au moment où le Congrès se déroule, nous avons déjà dépassé le nombre de décès survenus l’année dernière à pareille date. Les faits donnent d’ailleurs raison à la FTQ-Construction, puisque par une macabre coïncidence, les 21 et 22 novembre, alors que la FTQ-Construction dénonçait le «Grand Rendez-vous» en santé et sécurité, véritable parodie de la prévention, deux travailleurs de la construction mouraient sur des chantiers du Québec. Toujours en tête de peloton, le secteur de la construction accuse 20% des décès alors qu’elle ne représente que 4% de l’ensemble de la main-d’œuvre québécoise.

Selon Richard Goyette, nous avons tous les arguments pour convaincre le gouvernement de procéder à la mise en vigueur de l’ensemble des dispositions de la Loi. Cependant, l’obstacle principal demeure toujours le même: les coûts engendrés. Il faudra peut-être retourner questionner ministres et députés pour savoir si la vie de nos travailleurs et de nos travailleuses en valent le coût.

RG/