Montréal, le 11 décembre 2019. – La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) rappelle à l’ordre le patronat qui s’oppose toujours à la mise en place de comités de santé et sécurité et à la présence de représentants en prévention dans tous les milieux de travail, au moment où le ministre du Travail se prépare à déposer une réforme de la Loi sur la santé et la sécurité du travail.

« L’argument du patronat, qui se plaint toujours que sa cotisation à la CNESST coûte cher, ne tient pas la route. Pour parler le langage du patronat, le dernier rapport du commissaire en développement durable affirme que « selon le type de mesures mises en place par le milieu de travail, chaque dollar investi en prévention peut permettre d’éviter de 1 à plus de 10 dollars en indemnisation, en réadaptation ou en perte de productivité ». Ça devrait être de la musique aux oreilles du patronat, mais non. Celui-ci préfère contester l’indemnisation des travailleurs et travailleuses, plutôt que de s’efforcer de rendre les milieux de travail plus sains, plus sécuritaires », déclare le président de la FTQ Daniel Boyer.

« Les travailleurs et travailleuses doivent pouvoir faire leur boulot sans craindre d’être victimes d’un accident de travail, de maladie professionnelle ou, encore pire, de ne plus jamais revenir à la maison. L’an dernier, 100 000 personnes ont subi une lésion professionnelle et chaque année, c’est plus de 200 travailleurs et travailleuses qui décèdent, victimes d’accidents du travail ou de maladies professionnelles. Ça ne peut plus être toléré. C’est pourquoi la FTQ réclame des représentants en prévention dans tous les milieux de travail puisque ce sont eux qui sont les plus à même de connaître les risques présents et de s’assurer que la prévention fonctionne. C’est pourquoi nous demandons au ministre du Travail d’agir rapidement pour le plus grand bien de tous », conclut le président de la FTQ.

La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.