Montréal le 28 avril 2010 –Depuis 5 h30 ce matin, des membres et représentants de la FTQ-Construction, en collaboration avec les conseils régionaux de la FTQ, commémorent de façon spectaculaire la journée de deuil nationale à la mémoire des travailleurs et des travailleuses décédés des suites d’un accident du travail. 85 bannières soulignant les 185 décès de travailleurs et travailleuses au Québec en 2009 sont installées sur divers viaducs du Québec.

En 1984, le Congrès du travail du Canada a décrété que le 28 avril serait désormais un jour de deuil national à la mémoire des travailleurs et des travailleuses décédés des suites d’un accident du travail. Depuis, cette journée commémorative est observée par de nombreuses instances au pays : syndicats, conseils du travail et gouvernements. Le 28 avril est aussi souligné dans plusieurs pays, lui conférant un statut international.

Pour la FTQ-Construction cette journée permet de nous rappeler le bilan accablant en matière de santé et sécurité du travail sur les chantiers de construction du Québec. Bon an mal an, les travailleurs et travailleuses de la construction, malgré le fait qu’ils et elles représentent 5% de la main d’œuvre québécoise, représentent 25% des décès reliés au travail. En 2009, 46 travailleurs de la construction sont décédés de causes directement reliées à leur travail. Cette situation est inacceptable!

Une organisation du travail déficiente, l’absence de mise en place de mécanisme de prise en charge de la prévention sur les chantiers ainsi que le laisser-aller et l’insouciance des employeurs sont les causes directes du carnage que subissent les travailleurs et les travailleuses.

« Depuis plusieurs années, une culpabilisation croissante des travailleurs et des travailleuses est le moyen privilégié par la CSST et les employeurs comme pseudo mesure de prévention en matière de santé et sécurité du travail », affirme François Patry directeur de la santé et sécurité du travail à la FTQ-Construction.