À la suite d’une blessure grave en raison d’une chute d’un bloc de glace à 100 km/h sur un vitrier membre du local 135 de la FTQ-Construction au chantier du centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), la Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST) a rendu public, mercredi, son rapport d’enquête.

La FTQ-Construction dresse les mêmes constats que la CSST à l’effet que les travaux étaient mal planifiés et que les travaux n’étaient pas effectués de manière sécuritaire.

Toutefois, malgré de nombreux constats accablants contre l’entrepreneur (Construction L.J.P) et le maître d’œuvre (Pommerleau et Verreault), la CSST est muette sur les solutions à prendre pour éviter que le sang des travailleurs et travailleuses coule de nouveau. «Le rapport ne va pas assez loin, dénonce le responsable de la santé et sécurité à la FTQ-Construction, François Patry. Il faut agir dès maintenant en profitant du rapport pour trouver des solutions applicable rapidement.»

L’accident est survenu lors de travaux superposés, ce qui est proscrit par la loi. Malgré tout, en raison de contrainte d’espace et de temps, bon nombre d’entrepreneurs effectuent des travaux superposés. «Lorsqu’on entreprend des travaux superposés, il faut s’assurer d’éliminer les risques à la source et ne pas se contenter d’établir un périmètre au sol», exige M. Patry.

L’utilisation d’équipement adapté à la situation aurait pu empêcher la chute d’objets ou d’autres éléments, comme le bloc de glace qui a failli tuer le vitrier sur le chantier du centre de recherche du CHUM. «En matière de santé et sécurité, il faut tout mettre en œuvre pour assurer l’intégrité physique des travailleurs et travailleuses», termine M. Patry.

Le rapport complet de la CSST est disponible en cliquez ici