Ça bouge à l’Association des foreurs et des boutefeux en construction du Québec!
Publié le 25 juin 2008
Le mercredi 25 juin 2008 – Quelques mois seulement après la constitution du comité consultatif de l’Association des foreurs et des boutefeux en construction du Québec (AFBCQ) au sein de l’AMI, déjà un vent de dynamisme et de changement souffle en faveur des travailleurs et des travailleuses.
Renouvellement harmonisé des permis et des certificats
Depuis plusieurs années, les boutefeux ont exprimé les encombrements générés par le renouvellement du certificat de boutefeu, émis par la CCQ et la CSST aux deux ans, et le permis général d’explosif, émis par la Sûreté du Québec aux cinq ans; lesquels permis sont essentiels à l’exercice de la profession des boutefeux. Les délais et les exigences de renouvellement n’étant pas harmonisés, cette situation causait nombre de désagréments aux travailleurs dans l’exercice de leurs fonctions.
«Les boutefeux sont souvent appelés à travailler à l’extérieur et sur des chantiers éloignés. Les anciennes procédures de renouvellement des permis posaient souvent problème: les travailleurs se retrouvaient au cœur de procédures de bureaucratie de longue haleine qu’ils devaient souvent gérer de l’extérieur. Ce n’était franchement pas évident», explique Jean-Marie Jean, président du comité consultatif de l’AFBCQ.
À l’occasion du renouvellement de l’entente entre la CSST et la CCQ pour l’émission du certificat de boutefeu, l’AMI et la FTQ-Construction, suite aux demandes formulées par les boutefeux de l’AFBCQ, ont entrepris de faire en sorte que ce certificat et le permis de boutefeu soient renouvelables à la même date anniversaire.
Abolition de la lettre d’aptitude
Au moment de renouveler leur certificat à la CCQ, les travailleurs devaient, à la demande de la CSST, fournir une lettre de leur employeur, attestant leur aptitude et leur habileté à l’exécution de leur travail, à défaut de quoi aucun renouvellement n’était alors possible. Notons aussi que la CSST n’avait aucun moyen d’exiger cette lettre de l’employeur.
Une telle aberration n’est absolument pas admissible pour la FTQ-Construction. En effet, l’obligation de posséder une telle recommandation place le travailleur dans une situation défavorable et dans un rapport de force inégal avec son employeur.
«C’est une réalité propre aux boutefeux qui est dénoncée par les principaux concernés depuis plusieurs années, mais personne ne s’en occupait. Aujourd’hui, l’AFBCQ et la FTQ-Construction sont fiers d’avoir obtenu l’abolition cette incongruité!», d’ajouter M. Jean.
Mise à jour du Code de sécurité
La FTQ-Construction, toujours à la suite des demandes de l’AFBCQ, a obtenu que soit mise à jour la section IV – Manutention et usage des explosifs du Code de sécurité pour les travaux de construction.
«Depuis quelques années, le travail des foreurs et des boutefeux a largement changé. D’une part, l’évolution technologique quant à la machinerie utilisée, de même que l’apparition de nouvelles matières explosives ont grandement changé la donne. D’autre part, les méthodes de travail s’en sont trouvées inévitablement modifiées. Le Code actuel ne reflète pas cette réalité», mentionne Jean-Marie Jean.
Aucune mise à jour n’a été faite en plus de vingt ans pour cette section du Code de sécurité. Sur le plan de la santé et de la sécurité du travail, la FTQ-Construction estime qu’il était grand temps de se pencher sur ces nouvelles réalités.
L’AFBCQ roule à plein régime
Rappelons que l’AMI représente majoritairement les foreurs (60%) et les boutefeux (64%), regroupés au sein de l’AFBCQ. «À l’AMI, nous sommes très fiers du bon fonctionnement de nos secteurs professionnels. L’AFBCQ est un bon exemple du dynamisme qu’on y retrouve», d’ajouter Roger Martin, directeur du secteur professionnel à l’AMI.
«L’AFBCQ a pour mission de faire respecter les idées des foreurs et des boutefeux afin de répondre adéquatement à leurs besoins et leurs attentes. C’est dans cet objectif que nous avons mené ces trois projets à terme; projets qui répondent à des demandes explicites des travailleurs», de conclure M. Jean.
Le comité consultatif de l’AFBCQ se réunira dès l’automne prochain afin d’établir ses priorités pour la prochaine année.
MM/