(Montréal, le 23 août 2010) Alors que les négociateurs syndicaux se concentraient sur la reprise des négociations et respectaient leur engagement pris devant le conciliateur de ne pas négocier sur la place publique, l’Association de la construction du Québec (ACQ), en profitait aujourd’hui pour attaquer l’Alliance syndicale dans les médias.

« C’est irresponsable de la part de l’ACQ », selon le porte-parole de l’Alliance, Donald Fortin. «Nous aurions pensé que la reprise de discussions intenses avec la partie patronale aurait permis un certain déblocage et une amélioration du climat, mais rien n’est moins sûr après les propos provocateurs de l’ACQ », juge M. Fortin.

Jusqu’à aujourd’hui, l’Alliance estime avoir fait preuve d’une grande patience et démontré beaucoup de retenues dans ses déclarations. Cependant, l’ACQ, par le biais de sa porte-parole, Lyne Marcoux, continue de déformer les revendications syndicales et de semer la confusion. « Dans son communiqué du 23 août, l ’ACQ affirme que nos demandes salariales sont supérieures à celles que nous avons déposées en juin dernier. C’est faux ! », s’insurge Donald Fortin. De plus, elle omet de préciser que l’Alliance syndicale a consenti aux employeurs des concessions très importantes, mais les offres salariales faites par les employeurs sont très loin de satisfaire les attentes des travailleurs de ces trois secteurs. De plus, ces offres feraient en sorte d’établir un écart avec les salaires qui seront versés dans le secteur génie civil et voirie à la suite de l’entente de principe intervenue le 21 juin dernier.

 

Par ailleurs, contrairement à l’ACQ qui demande l’intervention de la ministre du Travail, Lise Thériault, l’Alliance syndicale estime que le gouvernement a fait son travail en maintenant le conciliateur dans le dossier. «Tout est place, n’en tient plus qu’à l’ACQ d’agir de bonne foi », insiste M. Fortin.

 

Le porte-parole syndical espère toujours qu’une entente pourra mettre fin aux menaces de grève qui pèsent sur l’industrie de la construction. Il précise cependant que les travailleurs se sont clairement prononcés en faveur d’une grève générale advenant le cas où aucune entente raisonnable ne serait possible. « Les travailleurs ont été dûment convoqués à des assemblées par les cinq associations syndicales formant l’Alliance. Des dizaines et des dizaines de rencontres ont eu lieu. Les travailleurs se sont prononcés et l’Alliance appliquera ce mandat », confirme Donald Fortin. L’Alliance syndicale réitère sa volonté de tout mettre en œuvre pour éviter un affrontement le 30 août, mais appelle l’ACQ à un peu de bon sens et à un peu de modération dans ses propos.

 

Communiqué de l’Alliance syndicale