«Forum sur la productivité et l’emploi dans l’industrie de la construction» : un bilan positif

Montréal, le 13 septembre 2006 – Le «Forum sur la productivité et l’emploi dans l’industrie de la construction» s’est clôturé hier, à Saint-Sauveur, sur une note assez positive. Les ateliers ont terminé leurs travaux en début d’après-midi. Au total, environ 370 délégués représentant l’ensemble des secteurs et composantes de l’industrie de la construction au Québec (architectes, ingénieurs, parties syndicales, employeurs, donneurs d’ouvrage) ont échangé et délibéré pendant deux jours sur les différents aspects de la productivité. La FTQ-Construction se dit tout à fait satisfaite de l’issue et des résultats des ateliers.
Le président-directeur général de la Commission de la construction du Québec, M. André Ménard, a livré, en guise de clôture des travaux du Forum, un rapport des ateliers, soulignant ainsi les principaux constats et les faits saillants des discussions tenues. Notamment, bien que les échanges et les dialogues semblent avoir été fort appréciés par les participants pendant ces deux journées, tous s’entendent pour dire que l’établissement de lieux communs de dialogues est plus que nécessaire. À ce sujet, M. Jocelyn Dupuis, directeur général de la FTQ-Construction, mentionne le fait que la concertation est primordiale lorsque l’on parle d’organisation, particulièrement en matière de planification de travaux de construction : «Il faut que les partenaires de l’industrie, tant du côté patronal que syndical, se rencontrent plus régulièrement pour la planification et l’organisation des travaux ainsi que pour la gestion des chantiers».

Ainsi, le projecteur est dirigé sur l’amélioration de la planification et de la séquence d’exécution des travaux. La FTQ-Construction est heureuse que l’on mette enfin l’emphase sur la nécessité d’une chaîne de déroulement logique entre les intervenants de chantier… et surtout sur les tous premiers maillons de la chaîne : concepteurs, architectes, promoteurs. Ces derniers doivent obligatoirement tenir compte du fait que les projets sur les tables à dessin devront bien, tôt ou tard, passer par l’étape du chantier. Un projet bien planifié est garant d’un projet bien réalisé, que ce soit en termes de temps aussi bien que d’argent.

La FTQ-Construction s’est aussi ravie d’entendre de la bouche même de Me Daniel Ayotte, avocat chez Border Ladner Gervais LLP, que le plus grand nombre de litiges dans l’industrie de la construction ne concerne pas, comme le voudrait bien la croyance populaire, les syndicats, mais il s’agit plutôt de conflits entre employeurs, donneurs d’ouvrage et propriétaires. Ainsi, ce ne sont pas les relations de travail qui posent problème, mais bien les litiges commerciaux.

Malgré tout, tel que l’a mentionné le Ministre du travail, M. Laurent Lessard, le Québec est le leader des Amériques en ce qui concerne la productivité dans l’industrie de la construction, mais il est possible d’aller encore plus loin. Dans cette optique, la productivité s’avère être un levier privilégié, en autant que l’on n’écarte pas la main d’œuvre des priorités, notamment en matière de santé et de sécurité.

Par ailleurs, de nouveaux défis se dressent à l’horizon pour l’industrie de la construction en regard du renouvellement de la main d’œuvre. Non seulement faut-il attirer les jeunes dans les métiers et occupations de la construction, mais il faut aussi réussir à les garder actifs dans l’industrie au fil des ans. À ce propos, la FTQ-Construction est d’avis que cela ne passe pas juste par la formation professionnelle; la relève, comme tous les travailleurs et les travailleuses de la construction d’ailleurs, doivent avoir accès à une plus grande sécurité physique et financière, ce qui se traduit en partie par moins d’instabilités dans l’ensemble de l’industrie.

Finalement, les propos tenus par le Premier ministre, M. Jean Charest, et par le Ministre du travail, portent à croire que le gouvernement du Québec n’a pas l’intention de modifier le cadre législatif, considérant que ce dernier place actuellement la province en peloton de tête en matière de productivité, mais encourage plutôt l’ensemble de l’industrie à se doter de pratiques concrètes. Comme quoi tout ne peut être réglé par une simple loi…

MM ET RG/