Aujourd’hui le 30 avril 2010, l’ensemble des conventions collectives du secteur de l’industrie de la construction est arrivé à échéance. Les négociations ont commencé au début du mois de décembre 2009 et se poursuivent toujours. Fait important : jusqu’à la prochaine entente, les conventions actuelles continuent de s’appliquer.

État des négociations

Les négociations ont commencé au début du mois de décembre 2009. La partie patronale et l’alliance syndicale composée du Conseil provincial, de la CSD, de la CSN et du Syndicat québécois de la construction se sont rencontrés à ce moment. La FTQ-Construction a été exclue de la table de négociation par l’alliance syndicale malgré sa représentation de 44 % des travailleurs et travailleuses de la construction. (Depuis le 14 juin 2010, la FTQ-Construction fait partie du front commun de l’Alliance syndicalehttps://ftqconstruction.org/archives/relations-de-travail/393-front-commun-syndical-historique-dans-la-construction)

Les négociations piétinant, un processus de médiation est entamé depuis le 8 mars 2010 à la demande de l’alliance syndicale. Denis Giasson est le médiateur du secteur industriel et commercial ainsi que du secteur institutionnel. Pour le secteur du génie civil et voirie, le médiateur est Martin Plante et pour le secteur résidentiel la médiatrice est Nadine Côté.

Au début du mois de mars, l’alliance a appelé en renfort les syndicats affiliés à la FTQ-Construction représentant plus de 65 % des travailleurs et travailleuses dans leurs métiers respectifs. Ainsi, la FIPOE (Fraternité Inter-Provinciale des Ouvriers en Électricité), le 791-G (Union des opérateurs de machinerie lourde-secteur grutier), le local 1 (Union des carreleurs et métiers connexes ), le local 3 (Association nationale des travailleurs en réfrigération climatisation et protection incendie ), le local 2366 (Fraternité nationale des poseurs de système intérieurs, revêtements souples et parqueteurs-sableurs) et le local 1676 (Fraternité provinciale des ouvriers en électricité) sont invités aux tables pour les particularités de leurs métiers.

Le droit de grève sera légalement acquis à la fin du mois de mai prochain à condition que les médiateurs ne demandent pas une extension de 30 jours pour tenter d’arriver à un règlement.

Les enjeux de négo

Les négociations progressent excessivement lentement. Les raisons principales de cet enlisement sont les demandes inacceptables des employeurs. En effet, les demandes des employeurs visent à réduire les conditions actuelles des travailleurs et travailleuses de la construction. Les augmentations de salaire proposées ne sont même pas à la hauteur de l’inflation! De plus, les demandes patronales veulent faire passer le temps supplémentaire d’une rémunération à temps double, à une rémunération à temps et demie. Pour la FTQ-Construction, accepter ces demandes reviendrait à cautionner l’appauvrissement de nos membres!

De plus, pour ajouter l’insulte à l’injure, la partie patronale veut faire passer la semaine de travail régulière dans certains secteurs de 40h réparties sur 5 jours à 40h réparties sur 6 jours! Dorénavant, les employeurs désirs rémunérer les travailleurs et travailleuses à partir du moment où ils et elles sont à pied d’œuvre. Ceci est complètement à l’encontre des principes habituels de rémunération dans les autres industries. Normalement, l’employeur est tenu de rémunérer ces employés à partir du moment où ils et elles sont au travail.

Un autre exemple de demande des employeurs nous faisant sursauter est l’abolition du secteur industriel lourd! Ceci constitue encore un exemple d’une tentative de réduction importante des conditions de travail des travailleurs et travailleuses de la construction. À mois que la partie patronale estime que l’économie québécoise doit abandonner sont secteur industriel et par conséquent tout espoir de relance économique?

Les exemples précédents ne sont qu’une petite sélection des aberrations contenues dans les demandes patronales, malheureusement, la liste est trop longue pour être exposé ici de façon exhaustive…

Ce qu’en pense la FTQ-Construction

Pour la FTQ-Construction, les enjeux de premières importances sont les ajustements des fonds de pension et des autres avantages sociaux. Des augmentations salariales contribuant à l’augmentation de la qualité de vie des travailleurs et des travailleuses de l’industrie de la construction et non à leur appauvrissement! L’introduction d’un principe d’ancienneté, seule mesure de lutte efficace contre la précarité et l’arbitraire ainsi que le remplacement de certains frais de déplacement par une indemnité horaire sont également des revendications importantes pour nous.

La FTQ-Construction vous tiendra au courant des développements de la négociation.

ED/