Montréal, le 17 août 2021. – La FTQ Construction est insatisfaite des travaux entourant le PL 59. Le plus grand syndicat de la construction espérait qu’avec les travaux parlementaires, le projet de loi serait bonifié, malheureusement, alors que les travaux parlementaires recommencent aujourd’hui, on peut constater que le PL 59 ne représente toujours qu’un recul pour les travailleurs et travailleuses.

« Depuis le début de l’étude du projet de loi du ministre Boulet, les amendements n’ont été que de la gestion de recul pour les droits des travailleurs et travailleuses. Les Lois pour la santé et sécurité du Québec doivent être vue comme un outil pour protéger la vie des travailleurs, pas comme une mesure d’économie pour les employeurs » explique Simon Lévesque, conseiller à la santé et sécurité à la FTQ-Construction.

Quarante ans sans représentants en santé et sécurité

Cela fait 40 ans que la Loi sur la santé et sécurité au travail a été adoptée par l’Assemblée nationale et les articles concernant les représentants à la santé et sécurité (RSS) dans l’industrie de la construction ne sont toujours pas promulgués alors que l’industrie de la construction détient le record de décès et d’accidents chaque année. Les députés du Québec ont l’obligation de mettre en place toutes les mesures qui peuvent améliorer les performances en santé et sécurité sur les chantiers.

Le PL 59 introduit une notion de représentants à la santé et sécurité, mais ceux-ci resteraient dépendants des employeurs. La FTQ-Construction craint que cela musèlera les RSS qui craindront de critiquer les méthodes de travail au risque de perdre leur emploi.

Plusieurs études internationales ont démontré que la présence d’un représentant des travailleurs chargé exclusivement de la prévention permet d’éviter des accidents sur les chantiers. « L’expérience des chantiers où l’on retrouve la présence de représentants à la santé et sécurité indépendant des employeurs s’avère être très positive (ex : des grands hôpitaux et de l’échangeur Turcôt avec le MTQ). Nous croyons que nous n’avons plus besoin de convaincre personne et qu’il est temps d’avoir des gens présents à temps pleins pour la sécurité des travailleurs sur les chantiers! La vie des travailleurs et des travailleuses en dépend» conclut Éric Boisjoly, directeur général de la FTQ Construction.

Un engagement pour sauver des vies

L’industrie de la construction est la plus meurtrière au Québec, elle représente 5% de la main d’œuvre, mais 25% des accidents. La FTQ Construction avait bon espoir que la modernisation de la LSST apporterait des modifications substantielles permettant d’améliorer la sécurité en chantier. « Sans représentants en santé et sécurité indépendants des employeurs, le PL 59 ne mérite pas d’être adopté » lance Simon Lévesque, conseiller à la santé et sécurité de la FTQ Construction.