Le mercredi 27 juin 2007 – Deux ans après la sanction de la Loi 135 dans l’industrie de la construction, l’Association nationale des mécaniciens industriels, section locale 1981 de la FTQ-Construction, obtient gain de cause dans un cas de discrimination et d’atteinte à la liberté syndicale.

La Loi 135?
Alors que certaines associations syndicales clamaient haut et fort que le temps de l’intimidation et de la discrimination sur les chantiers de construction était chose du passé, c’est pourtant la FTQ-Construction qui aura obtenu la première décision favorable en vertu de la fameuse Loi 135. Selon Ken Pereira, directeur de l’Association nationale des mécaniciens industriels : « Cette décision constitue un important avis à tous ceux qui tenteront de barrer l’accès aux chantiers de construction des membres de la section locale 1981. »

Rappelons seulement que cette loi, en vigueur depuis décembre 2005, modifie certaines dispositions de la Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction (R-20) relativement à l’exercice de la liberté syndicale.

Le cas de Monsieur Gilbert Vachon, membre de la section locale 1981 Monsieur Vachon était à l’emploi de la compagnie Liard mécanique industrielle inc. depuis une quinzaine d’années et considéré comme un travailleur « 12-12 », soit un travailleur oeuvrant régulièrement pour cet employeur, qui a toujours reconnu et apprécié la qualité de son travail. Monsieur Vachon est mécanicien industriel de métier, mais occupait aussi un poste de superviseur de chantier.

Gilbert Vachon était membre de la section locale 2182 du CPQMC-International, syndicat représentant des mécaniciens industriels et partenaire d’affaires exclusif la compagnie Liard mécanique inc. Suite à la scission du Conseil Conjoint, la FTQ-Construction a fondé une section locale pour représenter les mécaniciens industriels, le « Local 1981 ». Monsieur Vachon, lors de la période de maraudage du printemps 2006, manifestait ouvertement son intention de joindre le 1981 et critiquait publiquement la direction du 2182.

En somme, Gilbert Vachon s’est retrouvé sans emploi après plusieurs années de valeureux services. Estimant être victime de mesures de représailles orchestrées par le 2182 et son ancien employeur en raison de son allégeance syndicale, une plainte est alors déposée à la Commission des relations du travail.

Une décision favorable à la FTQ-Construction
Après de nombreuses semaines d’attente, la Commission a finalement rendue sa décision. Liard mécanique industrielle inc. est sommée de verser à Monsieur Vachon une indemnité pour le salaire perdu de quelques semaines ainsi qu’une compensation en dommages punitifs.

La Commission reconnaît de ce fait que Monsieur Vachon a été victime de discrimination et de représailles portant atteinte à sa liberté syndicale. La section locale 1981 et la FTQ-Construction sont très satisfaites de cette décision. D’une part, justice a été rendue pour Gilbert Vachon et, d’autre part, une première plainte en vertu de la Loi 135 a été reçue par la Commission des relations du travail donnant raison au plaignant.

D’ailleurs, d’autres recours seront sous peu déposés, notamment concernant l’éviction des membres de la FTQ-Construction du chantier de Péribonka, au Lac-Saint-Jean, il y a environ deux mois. Alors que certains s’évertuent à discourir sur les bienfaits d’une loi anti-discrimination sur les chantiers de construction, la FTQ-Construction, elle, demeure « encore et toujours dans l’action! ».

MM/