Anciennement représentant au Local 116 de l’International, Serge Ste-Marie se joint à l’équipe de la section locale 2016 – Syndicat interprovincial des ferblantiers et couvreurs de la FTQ-Construction.
Les constats sur l’administration du Local 116 allant à l’encontre de ses valeurs syndicales étant nombreux, la décision n’aura pas été difficile à prendre nous confie Serge Ste-Marie: «Compte tenu de la situation économique du Local, l’administration de l’actuelle direction ne fait aucun sens. Si j’ai maintes fois exprimé ma désapprobation et proposé diverses solutions concrètes pour rectifier la situation, l’absence totale de volonté de redressement au sein du Local aura eu raison de la bonne gérance. Alors qu’un déficit de 424 398,29$ gruge les fonds du Local pour l’année 2008, certaines dépenses, en salaires et avantages notamment, semblent injustifiables.»
Pratiques anti-démocratiques
La déroute du Local 116 est éminente, et pour cause. M. Ronald Lapierre, directeur du Local, est en maladie et ce, pour une durée indéterminée. «Cette information aurait due être transmise à tous les membres, ce qui n’a pas été fait. Conformément aux statuts et règlements du Local, l’exécutif aurait dû procéder à un vote pour le remplacement du directeur pendant son absence. M. Brian Durant, qui n’a pourtant que dix mois d’expérience comme agent d’affaires, a plutôt été imposé par Washington. M. Durant ne possède donc pas la légitimité d’exercer les fonctions de gérant d’affaires du Local 116, d’autant plus qu’il n’aurait jamais été élu si un vote avait été tenu», s’indigne M. Ste-Marie.
Plus encore, deux Ontariens assurent une présence constante au Local, menaçant son autonomie administrative: le représentant International Terry Belleville et son frère Robert Belleville, ancien directeur canadien pour l’International, maintenant retraité depuis dix ans. Même le président de l’exécutif du Local s’est adressé au président International à Washington pour avoir des précisions à ce sujet… Depuis le 23 mai dernier, aucune réponse n’est parvenue. Ça sent la tutelle au 116!
Pas de place pour les couvreurs au 116
Serge Ste-Marie déplore aussi le manque de représentativité des couvreurs, métier qu’il représente, au sein de son ancien local. Des suites de son départ, un seul agent d’affaires représentera les intérêts des couvreurs, ce qui est bien peu si l’on considère le «membership» qu’ils représentent et le montant des cotisations qu’ils rapportent au Local.
Disparités salariales et territoriales
Autre facteur incongru, les disparités entre les répartitions territoriales et les salaires des agents d’affaires ne font aucun sens. Une chose demeure certaine, l’administration des cotisations syndicales ne rapporte pas aux membres; le service est mal réparti et le salaire de certains agents d’affaires n’est pas proportionnel au travail accompli pour les membres représentés.
En somme, nombreuses sont les raisons qui ont poussé Serge Ste-marie à quitter son ancien syndicat:
- l’administration actuelle du local
- la représentation injuste et non équitable des membres
- des dépenses injustifiées, particulièrement en raison du déficit qui ronge les finances du Local
- les couvreurs ne bénéficient pas des services qui leur reviennent
- la philosophie qui prévaut au 116 n’a rien à voir avec ses valeurs syndicales
- les montants exorbitants en frais d’affiliation à l’International envoyés au bureau chef Américain de Washington
Pour toutes ces raisons, Serge Ste-Marie a fait le choix de rejoindre la FTQ-Construction, section locale 2016, la seule association syndicale qui représente véritablement les intérêts des couvreurs et des ferblantiers.
L’équipe de la FTQ-Construction souhaite la bienvenue à Serge Ste-Marie!
MM/