Le jeudi 7 juin 2007 – La tournée provinciale se poursuit! Cette semaine, l’équipe de la FTQ-Construction a fait halte dans la région du Bas-Saint-Laurent/ Gaspésie/ Îles-de-la-Madeleine.
Deux assemblées fructueuses
L’assemblée de Rivière-du-Loup a été dirigée par le président du Comité d’action syndicale (CAS) de la région, Gérard Bédard. Aux Îles-de-la-Madeleine, à Cap-aux-Meules, c’est Jean-Marie Morin, vice-président du CAS de la région, qui a présidé la rencontre.

 

 

Rapport du directeur général
Bien entendu, les dernières négociations constituaient le point névralgique des discussions. D’emblée, Jocelyn Dupuis, directeur général de la FTQ-Construction, a fait rapport sur les issues désastreuses des dernières négociations menées par l’Alliance syndicale (CSN-CSD-International) et s’est appliqué à faire le tour des principales modifications. Les réactions des membres ont été vives au fur et à mesure qu’ils prenaient connaissance de l’ampleur des pertes encourues par cette négociation irresponsable.

 

Orientations de la FTQ-Construction
Jocelyn Dupuis s’est aussi attardé sur la direction que prenait la FTQ-Construction pour les prochaines années. Principale vocation d’une association syndicale, le service aux membres est la principale préoccupation de la FTQ-Construction. La FTQ-Construction dispense déjà des services à travers toute la province, mais des mesures sont déjà prévues pour en améliorer l’accessibilité dans toutes les régions du Québec.

Monsieur Dupuis a aussi insisté sur le fait qu’une association syndicale est un moyen que se donnent collectivement les travailleurs et les travailleuses pour défendre leurs droits et améliorer leurs conditions de travail. Dans cette perspective, il semble évident que de se réunir majoritairement au sein d’une seule association permet d’obtenir le rapport de force nécessaire pour défendre et faire valoir nos droits. Il est absurde, dans pareil contexte, que les travailleurs cherchent à se diviser. D’ailleurs, cet adage l’illustre bien : « Diviser pour mieux régner. » Certains l’ont bien compris.

 

En regard des dernières négociations, il apparaît évident que certaines associations s’éloignent du motif premier de leur existence : négocier et faire respecter les conventions collectives dans l’intérêt des travailleurs et non pas de saccager leurs conditions de travail et leurs avantages sociaux.

Tout au long des assemblées, les réactions ont fusé dans l’assistance. Les membres avaient beaucoup de questions à poser et plusieurs ressentaient le besoin d’exprimer leur ressentiment. Certains travailleurs ont même témoigné de situations déplorables découlant des nouvelles conventions collectives, et ce n’est qu’un début…

Autres interventions

Fonds de formation de l’industrie de la construction (FFIC)
Louis-Marie Lepage, agent de promotion du FFIC pour la FTQ-Construction, a fait rapport sur les dernières statistiques du fonds. De 2002 à 2007, le nombre de travailleurs bénéficiant du perfectionnement et du recyclage a plus que quintuplé. Pour 2007, c’est donc plus de 15 000 travailleurs qui ont opté pour la formation; un véritable succès! Cette réussite est en grande partie redevable aux représentants qui ont su vendre les nombreux avantages à se former ainsi que les incitatifs mis en place pour favoriser les travailleurs qui choisissent cette option.

 

Santé et sécurité au travail
Fançois Patry, directeur du service santé et sécurité à la FTQ-Construction, a rappelé l’importance de la prévention pour protéger les travailleurs sur les chantiers de construction. Malheureusement, encore trop d’accidents surviennent et la majorité d’entre eux seraient pourtant évitables. En 2006, 39 travailleurs sont décédés sur les chantiers de construction du Québec. Au cours des deux derniers mois, 8 travailleurs y ont trouvé la mort. À ce rythme, il semble que 2007 pourrait battre un bien triste record.

Un esprit de fatalité s’est installé dans l’industrie, comme s’il était normal de mourir pour gagner sa vie… C’est absurde! En faisant de la prévention une véritable priorité, les travailleurs cesseraient de tomber comme des mouches. La prévention, c’est identifier les dangers sur un chantier et les éliminer. Malheureusement, pour la majorité des employeurs, la prévention se résume au port du casque et des bottines. La FTQ-Construction poursuivra son travail en santé et sécurité sur les chantiers et continuera de dénoncer l’irresponsabilité des gouvernements qui s’obstinent à ne pas mettre en vigueur les dispositions pourtant prévues dans la Loi sur la santé et la sécurité du travail.

Assurance-emploi

Serge Dupuis, directeur des lois sociales, a donné les derniers développements concernant le projet de Loi C-269 déposé par le Bloc, visant à modifier l’assurance-emploi.

Rappelons d’abord que le régime d’assurance-emploi a subit de nombreuses coupures et que les prestations n’ont pas été annexées au coût de la vie depuis 1994, ce qui représente une perte du pouvoir d’achat d’environ 26%. Comme les travailleurs de la construction sont directement touchés par le chômage, particulièrement en région, la FTQ-Construction s’est toujours beaucoup investie dans ce dossier. Le projet de loi déposé s’inspire notamment de certaines recommandations émises dans un mémoire déposé par la FTQ-Construction. Après deux lectures en chambre et un comité de travail, le projet C-269 a été recommandé en adoption par le comité de travail. Mais on attend toujours… Il semblerait que le Parti Libéral et le NPD aient changé leur fusil d’épaule malgré qu’ils se soient engagés à apporter des modifications au régime. La FTQ-Construction suit le dossier de près et continuera de faire les pressions nécessaires pour que les travailleurs puissent bénéficier d’une assurance décente qui leur revient de plein droit.

CAS
Robert Paul, directeur des opérations à la FTQ-Construction, a annoncé l’embauche d’un permanent syndical pour le Bas-Saint-Laurent / Gaspésie / Îles-de-la-Madeleine afin de donner du service à tous les corps de métiers et occupations qui n’avaient pas de représentant dans la région. Jean-Yves Cauvier sillonnera ce coin de pays pour répondre aux besoins des travailleurs.

Fonds de solidarité FTQ
Michel Desjardins, coordonnateur au Fonds de solidarité FTQ pour l’industrie de la construction, a rappelé les avantages à investir au Fonds, en ce qui concerne les crédits d’impôt notamment.

Les Fonds de solidarité FTQ existe depuis 1984. À l’époque, l’objectif de 100 millions de dollars en actif en faisait rire plus d’un. Aujourd’hui, c’est 7 milliards que possède le Fonds. En 2007, 665 millions de dollars ont été investis au Québec. Voilà qui représente une importante force québécoise en matière de création et de maintien d’emplois de qualité en investissant dans les petites et moyennes entreprises tout en procurant un rendement équitable aux actionnaires.

MM/

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