Au cours de la dernière négociation, l’Alliance syndicale a trahi les arpenteurs. L’Alliance a toujours prétendu qu’elle irait chercher un rattrapage salarial et une reconnaissance professionnelle pour les arpenteurs. Elle a en effet été chercher un rattrapage salarial, mais pour ce qui est de la reconnaissance, on vous a sacrifiés!

En effet, un nouvel article a été écrit dans la Convention collective en Génie civil (article 4.01 3) permettant à tout salarié de faire le travail des arpenteurs. Un tel article est assurément une demande patronale en échange d’une augmentation de salaire.

Arpenteur : Tout salarié autre que l’arpenteur peut, pour faire progresser son travail, utiliser des instruments de mesure, tels que niveau, transit ou autre appareil pour déterminer des mesures ou des élévations en autant qu’il ne s’agisse pas principalement d’un emploi d’arpenteur.

La CSN ne représente que 10 % des travailleurs de la construction, et ce, même si elle détient la majorité des arpenteurs, le rapport de force qu’elle a est trop faible et les employeurs et profitent pour leur passer des choses comme ça dans la gorge. Et c’est ce que la CSN appelle protéger le statut professionnel des arpenteurs.

Selon la CCQ, le traitement salarial d’un arpenteur en 2008 se situait à 29,75 $/h pour un revenu annuel moyen de 41 929 $ pendant que pour la même période un foreur gagnait 28,99 $/h pour un salaire annuel moyen de 49 403 $. Comprenez-vous que le travail des arpenteurs fait par des charpentiers-menuisiers ou d’autres métiers peuvent vous faire prendre presque 8 000 $ par année!!

Foreurs et boutefeux… Méfiez-vous!
La CSN ne se contente pas seulement d’avoir floué les arpenteurs, elle courtise maintenant les charpentiers-menuisiers, les foreurs et boutefeux, les hommes de fond et les travailleurs de l’asphalte.

Dans son édition du « Bâtisseur » hiver 2008-2009, la CSN écrit : « C’est en s’inspirant du travail fait avec les arpenteurs, qu’elle entend relever les conditions de travail de ces groupes de métiers et occupations ». Toute une perspective lorsqu’on comprend vraiment à quel point les arpenteurs se sont fait avoir. On peut conclure que les employeurs doivent souhaiter qu’une telle chose se produise afin d’en profiter pour miner les conditions de travail de ces métiers et occupations.

L’AMI et la FTQ-CONSTRUCTION protègent votre juridiction de métier

Jamais la FTQ-Construction n’aurait accepté et n’acceptera de pareilles concessions pour de l’argent; elle vise plutôt la négociation sur la base de la reconnaissance professionnelle. D’ailleurs, c’est la FTQ-Construction qui a négocié l’exclusivité du travail du foreur et du boutefeu il y a de cela plus de 25 ans. La reconnaissance professionnelle c’est avant tout la protection du champ de compétences du travailleur et non de permettre à tout le monde de venir faire le travail à leur place.

L’AMI est la seule organisation ayant une structure d’accueil pour les arpenteurs, les foreurs et boutefeux, ainsi que les scaphandriers. Les foreurs et boutefeux ont joint majoritairement l’association des foreurs et boutefeux en 2006. Les arpenteurs eux ont choisi majoritairement la CSN avec le résultat qu’on connaît maintenant.

Nos trois spécialités du secteur professionnelle (arpenteurs, foreurs et boutefeux, scaphandriers) doivent saisir cette occasion et voter FTQ-Construction lors du scrutin syndical afin de renforce et protéger leur champ de compétences. C’est primordial!