Les groupes en lutte ont eu droit à un accueil triomphal et à une longue ovation hier. Des dizaines de travailleuses et de travailleurs sont montés sur la scène pour expliquer leur combat. En ce moment, seulement deux conflits de travail, touchant 247 personnes, sont en cours à la FTQ. Celui de Styrochem, où les membres du SCEP sont en lock-out depuis le mois d’août alors que quatre séances de négociations seulement avaient eu lieu. L’employeur a même congédié des lockoutés parce qu’il n’aimait pas ce qui était écrit sur leurs pancartes!

On a aussi annoncé la fermeture de l’usine Prysmian, à Saint-Jean-sur-Richelieu, suite à une belle bataille menée par les Métallos. Au début de la dernière ronde de négociation, la compagnie exigeait pas moins de 205 concessions. Devant une telle attaque, les syndiqués ont déclenché la grève. Malgré la menace d’une fermeture, les travailleurs et les travailleuses se sont tenus debout et ont refusé à 98% les « offres » patronales. Ils ont fait preuve de courage et méritent tout notre respect.

Le président du syndicat des lock-outés du Journal de Montréal (CSN), qui en sont aujourd’hui à leur 677e jour de conflit, s’est aussi adressé au congrès et a dénoncé la « job de bras » de Pierre-Karl Péladeau. Le dirigeant a demandé l’appui de l’ensemble du mouvement syndical dans cette lutte avant de porter fièrement la casquette de la FTQ. Rappelons qu’une importante manifestation de solidarité est prévue samedi prochain dans la métropole.

En terminant, les travailleurs de la raffinerie Shell de l’est de Montréal sont venus expliquer l’entêtement de la compagnie à fermer ses installations plutôt que de les vendre. C’était la dernière journée de travail pour quelque 800 personnes. Un dur coup pour les familles et pour l’activité économique. Et une décision très difficile à avaler puisqu’en 2010, la raffinerie a déjà dégagé des profits de l’ordre de 20 millions de dollars. Le SCEP ira maintenant devant les tribunaux pour forcer Shell à poursuivre l’entretien des installations pendant l’hiver et d’empêcher le démantèlement de la raffinerie.

Source : FTQ