L’Association nationale des mécaniciens industriels, section locale 1981, est déjà active sur le terrain et son directeur, Ken Pereira, est affairé à montrer le nouveau visage des mécaniciens industriels au Québec.
L’Association des mécaniciens industriels n’est pas une nouvelle association. On se souviendra que la section locale 1981 a été impliquée directement dans la lutte que menaient les métiers mécaniques visant l’assujettissement de la machinerie de production. La section locale 1981 fut mise en veilleuse lors de la création du Conseil conjoint de la construction pour les mêmes raisons que celles qui avaient motivé les sections locales 618 et 511 des tuyauteurs et le 777 des poseurs d’acier d’armature.

Ken Pereira, un mécanicien industriel de longue date et un représentant syndical d’expérience, besogne à faire de la section locale 1981 le syndicat le mieux «branché». Selon Ken, les mécaniciens industriels ont un intérêt évident à faire parti de la FTQ et les membres du «1981» à qui il s’adresse régulièrement le savent aussi.

Forte de 540 000 membres à travers le Québec et présente sur l’ensemble de son territoire, la FTQ, composée entre autres des grands syndicats industriels, est au centre du développement du secteur industriel et de l’industrie lourde. Que l’on parle de pétrochimie, de la forêt et des papetières, des mines, de l’industrie aéronautique et de l’avionnerie ainsi que de l’ensemble de l’industrie lourde en générale, la FTQ est présente partout. Le directeur de l’Association nationale des mécaniciens industriels sait que la FTQ est un allié de poids pour les travailleuses et les travailleurs de la construction, voilà pourquoi il multiplie ses démarches auprès de ces divers syndicats. «Comment aurions-nous pu obtenir l’assujettissement de la machinerie de production sans l’appui des grands syndicats industriels de la FTQ » de rappeler le directeur du 1981.

Sur le plan interne, l’Association nationale des mécaniciens industriels est à se structurer. Ken a déjà un agenda chargé pour l’année en cours. D’abord le service aux membres. Cela se traduit au quotidien par une présence active sur les chantiers de manière à veiller à l’application de la convention collective et des règles en matière de santé et de sécurité au travail.

Enfin, dans un troisième temps, il faudra préparer la négociation pour le renouvellement des conventions collectives.

Toutes ces activités se font et se feront parallèlement à la restructuration du 1981, visant à maintenir l’esprit qui a toujours habité ce syndicat : une association reconnue pour son attachement aux règles démocratiques et un service de qualité pour ses membres.

RG/

 

EXPLICATION

Lors de la création du Conseil conjoint de la construction, il fut convenu que les sections locales minoritaires, soit de la FTQ-Construction, soit du Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International) (CPQMC-I), se fusionneraient avec la section locale majoritaire de l’autre association.

Ainsi, les sections locales des ferrailleurs, des monteurs d’acier, des mécaniciens industriels et des tuyauteurs de la FTQ-Construction avaient alors fusionné avec les sections locales du CPQMC-I, puisque ce sont elles, qui à l’époque détenaient la majorité pour ces métiers. Cependant, aucune section locale qui représentait des groupes minoritaires de l’International n’a respecté sa parole et n’a joint, en contrepartie, les sections locales majoritaires de la FTQ-Construction. À titre d’exemple, nous pensons ici aux manœuvres, aux charpentiers-menuisiers, aux opérateurs de machinerie lourde ou de pelles, aux grutiers qui sont nettement minoritaires au sein du CPQMC-I. En effet, dans ces métiers et occupations aucune autre association représentative ne représente autant de membres que la FTQ-Construction. La FTQ-Construction a toujours cru qu’il est impératif de rassembler tous les travailleurs de la construction sous une même bannière afin qu’ils bénéficient du meilleur rapport de force et des meilleurs services possibles. Mais d’autres ne le croit pas.

C’est pourquoi, avec la mort du Conseil conjoint de la construction, la FTQ-Construction n’a donc d’autre choix que de rouvrir les sections locales 618 des tuyauteurs, 777 des poseurs d’acier d’armature, 1981 des mécaniciens industriels afin d’offrir des services aux travailleurs ouvrant dans ces métiers.

 

0a84ae220fea458a6c54a0d8c1214d8e