La FTQ-Construction se questionne sur l’allégeance du représentant de la CSN-Construction sur la Côte-Nord, Harold Richard, alors qu’il combine les rôles d’entrepreneur et de représentant syndical. M. Richard est en effet propriétaire d’une compagnie de paysagement à Sept-Îles.

Alors que les travailleurs et travailleuses de la construction pourront changer de syndicat du 4 au 25 juin, la FTQ-Construction, qui est en campagne de maraudage depuis le 1er mai, les invite à joindre les rangs du plus important syndicat de l’industrie. «Le vrai changement, ce n’est pas des entrepreneurs de la CSN-Construction qui peuvent l’amener, mais bien la FTQ-Construction», affirme le directeur général de la FTQ-Construction, Yves Ouellet.

Rappelons qu’à l’automne dernier, la CSN-Construction a appuyé sans relâche le projet de loi 33 qui retire des pouvoirs et des droits aux travailleurs et travailleuses de la construction. «Le syndicalisme à temps partiel, ça suffit, clame M. Ouellet. C’est à croire qu’avec la CSN-Construction, le gouvernement libéral s’est ouvert une aile construction. C’est inacceptable de voir un syndicat se mettre à genoux devant le gouvernement en plus d’être représenté par des boss!»

Déjà fortement majoritaire sur la Côte-Nord, la FTQ-Construction entend augmenter son nombre de membres lors du maraudage. «On le voit et on l’entend, les travailleurs et travailleuses veulent se faire respecter et s’unir pour améliorer leurs conditions de travail, explique M. Ouellet. Avec des projets comme la création d’un fonds supplémentaire à l’assurance emploi, la FTQ-Construction demeure le syndicat des grandes luttes de la construction.»