Le lundi 14 octobre 2008 – Les travaux d’évaluation vont bon train; les manœuvres en construction pourraient bientôt être désignés métier Sceau Rouge. Très active dans ce dossier, l’AMI, syndicat affilié à la FTQ-Construction, veille à ce que les compétences des travailleurs d’ici soient reconnues et respectées.

 

 

 Qu’est-ce que la certification Sceau Rouge? 
Établi de façon à accroître la mobilité des travailleurs et des travailleuses qualifiés à travers le Canada, le programme des normes interprovinciales Sceau Rouge existe depuis 1952. Notons que le Québec ne s’y est joint qu’en 1971. En normalisant les programmes de certification pour les métiers d’apprentissage, on permet aux travailleurs possédant la certification Sceau Rouge d’exercer son métier partout à travers le pays sans avoir à passer un examen ou encore à entreprendre de longues démarches pour faire reconnaître ses compétences.

Le Conseil canadien des directeurs de l’apprentissage (CCDA), administrateur du programme des normes interprovinciales Sceau Rouge, mène actuellement des travaux pour réaliser une analyse nationale de profession (ANP) concernant les manœuvres en construction («Construction Craft Workers»). Ces ANP constituent les premiers pas vers l’élaboration des examens de qualification interprovinciale dans le but d’obtenir une certification Sceau Rouge.

 

Autrement dit, à cette étape-ci, le CCDA analyse les principales tâches et compétences reliées au travail des manœuvres à travers les provinces et les territoires afin de dresser un portrait représentatif des ressemblances et des différences dans l’exercice de cette fonction.

L’AMI veille aux intérêts des manœuvres du Québec 
Pour réaliser ces travaux, le CCDA a besoin de l’expertise des intervenants du milieu de la construction. Le sous-comité professionnel des occupations devait désigner un expert afin de représenter le Québec lors de ces travaux.

L’AMI est la seule association à avoir présenté une candidature. Avec ses 22 ans d’expérience sur les chantiers de construction comme manœuvre, Gordon Todd était un candidat idéal. «Nous sommes vraiment fiers qu’un membre de l’AMI représente les manœuvres du Québec. Gordon Todd a beaucoup d’expérience et il saura rendre compte de la réalité des chantiers et des tâches reliées à l’activité de manœuvre au Québec. Il saura défendre la particularité des manœuvres de chez-nous», d’énoncer Rénald Grondin, directeur général de l’AMI.

Positionnement de l’AMI quant au Sceau Rouge 
Il est effectivement ardu d’arriver à normaliser une occupation aussi diversifiée que les manœuvres, particulièrement lorsque l’on considère qu’actuellement il n’y a pas de formation professionnelle de base qui reflète vraiment la réalité du travail, malgré les revendications historiques de l’AMI à ce sujet.

«L’AMI est en faveur d’une certification Sceau Rouge pour les manœuvres en construction, mais pas à n’importe quel prix. Ce que l’on veut, c’est que nos travailleurs et nos travailleuses soient reconnus partout au Canada à la hauteur de leurs compétences, de leur expertise et de leur savoir-faire. Ce serait alors une forme de reconnaissance professionnelle des tâches des manœuvres, explique M. Grondin. D’où toute l’importance que ce soit quelqu’un de l’AMI qui représente les manœuvres du Québec.»

Prendre le train qui passe 
Si l’AMI s’implique dans le processus de certification Sceau Rouge, c’est qu’elle a à coeur la reconnaissance de l’expertise et de la compétence des manœuvres d’ici. Il faut comprendre que tout ce processus de certification et d’équivalence se place dans un cadre économique beaucoup plus large. En 1995, les provinces ont signé l’Accord de commerce intérieur, en vertu duquel elles s’engagent à mettre en œuvre les dispositions nécessaires relativement à la mobilité de la main-d’œuvre à travers le Canada.

De ce fait, la date butoir pour conclure tout les processus d’équivalences pour les métiers réglementés certifiés Sceau Rouge ou non se rapproche: «À l’AMI, nous jugeons que la politique de la chaise vide n’est jamais gagnante; il est préférable de sauter dans le train plutôt de le regarder passer sous notre nez. Nous avons notre mot à dire dans tout ce processus et nous entendons faire valoir nos positions», conclut Rénald Grondin.

Dans l’intérêt de l’ensemble des titres occupationnels du Québec et conséquemment au mandat qui lui est conféré via le sous comité professionnel des occupations, l’AMI sera proactive dans le dossier du Sceau Rouge.

MM/

 

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