L’Alliance syndicale est sidérée de l’attitude irrespectueuse des parties patronales aux tables de négociation du secteur résidentiel et institutionnel commercial et industriel (IC-I). En effet, les discussions de la fin de semaine ont laissé transparaître une volonté réelle des patrons d’appauvrir les travailleurs de la construction.

Dans les secteurs résidentiels et IC-I, les hausses salariales proposées sont en bas de la cible de l’indice des prix à la consommation (2 % par année). De plus, dans l’IC-I, les demandes sont maintenues pour l’instauration du temps et demi, l’élargissement de la plage horaire de travail, la récupération des heures d’intempéries le samedi à temps simple et une mobilité provinciale accrue. Ces demandes sont inacceptables pour les travailleurs de la construction et leur maintien lors des discussions aux tables rend toute entente impossible.

« Nos travailleurs nous ont donné un mandat clair : protéger leur pouvoir d’achat, conserver le temps double, protéger les emplois en région et favoriser la conciliation travail-famille. Toutes les demandes patronales vont à l’encontre du mandat qui nous a été donné et cette situation rend les discussions complètement stériles », a indiqué Yves Ouellet, porte-parole de l’Alliance syndicale.

Tel que l’Alliance l’a toujours indiqué et en accord avec la demande de la ministre du Travail, l’Alliance syndicale a décidé de rester disponible pour d’autres discussions dans les prochaines heures. Les négociateurs sont disponibles pour un retour aux tables de négociation au moment où les conciliateurs les convoqueront. Cependant, pour que les négociations soient concluantes, il faudra que les associations patronales acceptent de remettre en question leurs demandes qui constituent un recul de 40 ans pour les travailleurs de l’industrie.

« Les travailleurs sont la plus grande richesse de l’industrie de la construction. Ils sont compétents et méritent d’être traités à leur juste valeur. Ce que les patrons nous demandent est de les punir en acceptant des conditions de travail qui défavorisent leurs familles, qui mettent en péril les emplois en région et qui diminuent leur pouvoir d’achat. Nos 175 000 membres ne peuvent pas se laisser appauvrir de la sorte et nous espérons que les patrons le comprendront dans les prochaines heures afin d’éviter une grève », a conclu M. Ouellet.

Pour information, la table du secteur du génie civil est toujours en discussion.

 

À propos de l’Alliance syndicale
L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.