Devant l’impasse qui persiste dans les négociations, l’Alliance syndicale n’a d’autre choix que de déclencher la grève générale illimitée. « Les employeurs nous demandent de sacrifier du temps avec nos familles pour être disponible au travail. Il y a des limites à ne pas dépasser et elle est atteinte », s’insurge Michel Trépanier, porte-parole de l’Alliance syndicale de la construction.

« La grève était le seul choix qui nous restait. Nous avons négocié jusqu’à la dernière seconde afin de tenter d’en venir à une entente. D’ailleurs, nous avons accepté à plusieurs reprises de collaborer avec la conciliatrice afin d’accepter un règlement qui évite un conflit. Malheureusement, les employeurs se sont entêtés à conserver leurs demandes déraisonnables et n’ont pas voulu accepter les propositions de la conciliatrice. Leur objectif est clair, ils veulent prolonger les négociations pour continuer à tirer profit de l’absence de rétroactivité. Ils misent sur une loi spéciale », dénonce Michel Trépanier.

C’est la deuxième grève générale illimitée dans l’industrie de la construction en quatre ans. « En 2013, les employeurs avaient mis de l’avant les mêmes demandes. La grève en 2017 ne peut pas surprendre les patrons. Les mêmes demandes, la même fermeture et la même arrogance ne pouvaient que nous amener au même résultat », s’exclame le porte-parole syndical.

À partir de minuit, tous les secteurs de la construction sont en grève. Des piquets de grève seront installés à l’entrée de plusieurs chantiers et les travailleurs sont invités à se mobiliser pacifiquement. L’Alliance syndicale rappelle qu’il est important que toutes ces actions se fassent dans le calme et le respect.

Enfin, l’Alliance syndicale souhaite rassurer ses membres. Plusieurs travailleuses et travailleurs ont peur de se faire mettre à la porte s’ils exercent leur droit de grève. « Si vous recevez de telles menaces, contactez votre syndicat ! Le droit de grève est un droit légalement reconnu que les patrons se doivent de respecter », conclut Michel Trépanier.

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À propos de l’Alliance syndicale

L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.