Une pétition signée par plus de 40 000 travailleurs est déposée

L’Alliance syndicale a rencontré aujourd’hui la ministre responsable du Travail, Dominique Vien, pour discuter de la possibilité de modifier la loi sur les relations de travail dans l’industrie de la construction (loi R-20).

Depuis des mois, l’Alliance syndicale demande au gouvernement de permettre la négociation de clauses rétroactives dans les conventions collectives, ainsi que l’application de mesures contre les briseurs de grève. La rencontre avec la ministre a servi à remettre une pétition de plus de 40 000 signataires portant sur ce sujet.

L’Alliance syndicale est victime des conséquences de l’absence de ces clauses dans la loi qui régit l’industrie. Depuis le 30 avril, les employeurs empochent, sur le dos des travailleurs, plus de 8 millions de dollars par semaine supplémentaire de négociation. Il n’y a donc aucun intérêt à négocier et à s’entendre du côté patronal.

« Dans les négociations de l’industrie de la construction, l’absence de mesures contre les briseurs de grève et l’interdiction de négocier des augmentations de salaire rétroactives font en sorte qu’aujourd’hui les employeurs sont les seuls bénéficiaires d’une longue négociation. », dénonce Michel Trépanier, le porte-parole de l’Alliance syndicale.

Ouverture de la part de la ministre
L’Alliance syndicale voit d’un bon œil le choix de la ministre d’accepter de recevoir les représentants syndicaux. « Nous sommes très heureux de l’ouverture que la ministre a manifestée à nos demandes », se réjouit le porte-parole.

La mobilisation va se poursuivre
L’Alliance syndicale continuera son action pour convaincre le gouvernement de donner aux travailleurs et aux travailleuses de la construction des droits similaires à ceux dont les autres syndiqués québécois bénéficient depuis des décennies.

Rappelons aussi que la négociation se poursuit actuellement entre les syndiqués de la construction et les associations patronales de l’industrie. « La négociation actuelle est difficile et démontre un déséquilibre qu’il faut absolument abolir. Le dépôt de notre pétition à la ministre n’était qu’une première étape dans un processus qui nous permettra de nous assurer que les travailleurs de l’industrie et leur famille ne seront pas pris en otage par les employeurs », conclut Michel Trépanier.