La FTQ-Construction dénonce l’immobilité et l’incohérence du gouvernement canadien quant au dossier de l’Assurance-emploi
Publié le 12 octobre 2006
Montréal, le 12 octobre 2006 – Jocelyn Dupuis, directeur général de la FTQ-Construction, était à Valleyfield aujourd’hui pour appuyer la Marche des Chômeurs et accompagner les marcheurs en cette deuxième journée de leur périple. On rappellera que la Coalition des Sans-Chemise revendique depuis plusieurs années une «mise à niveau» de la Loi sur l’Assurance-emploi.
Au nom des travailleurs et des travailleuses de la construction, Jocelyn Dupuis en «avait gros sur le cœur» en dénonçant la politique sociale des précédents gouvernements dans le dossier de l’Assurance-emploi.
Rappelons aussi que le gouvernement conservateur avait, en 1996, porté atteinte au régime de l’Assurance-emploi en diminuant le niveau des prestations et rendant les conditions d’admissibilité beaucoup plus contraignantes. Depuis, les travailleurs et les travailleuses de la construction qui doivent obligatoirement passer par le régime d’Assurance-emploi s’en trouvent lourdement pénalisés.
«Il faut comprendre, d’expliquer le directeur de la FTQ-Construction, que notre secteur industriel offre dans 99% des cas des emplois précaires. Les travailleurs et les travailleuses de la construction sont appelés constamment à se chercher un emploi et à changer continuellement d’employeur, un chantier durant en moyenne 2 mois et demi. Malgré les dénonciations répétées de la FTQ-Construction, le régime continue de créer volontairement des chômeurs afin de fournir aux employeurs un bassin de salariés disponibles. La mise en place de mesures de contrôle, la planification des travaux et une saine gestion des investissements pourraientt mettre un frein à cette politique de chômage forcé, mais il semble qu’il n’y ait pas de volonté politique de le faire».
Entre temps, si au nom du régime économique on condamne des gens au chômage, il est indécent de leur en faire porter le fardeau. Il serait temps, selon Jocelyn Dupuis, que le gouvernement canadien démontre un minimum de cohérence.