Réagissant au cas récent du projet Nunavik Nickel de Canadian Royalties, qui aurait embauché 120 travailleurs en provenance du Nouveau-Brunswick, la FTQ-Construction demande des assurances au gouvernement du Québec afin que les entreprises d’exploitation minière et d’autres secteurs d’activités dans le nord de la province embauchent en priorité les travailleurs et travailleuses du Québec, particulièrement ceux de la Côte-Nord. Canadian Royalties est détenue à 75 % par la société chinoise Jilin Jien Nickel.

Yves Ouellet, directeur général de la FTQ-Construction, explique que tous les syndiqués ne sont pas au travail présentement au Québec et qu’en plus, plusieurs non-syndiqués cherchent toujours du travail.

« Je pense que c’est le rôle du gouvernement du Québec de s’assurer que les emplois dans le nord sont d’abord offerts aux Québécois et Québécoises. À ce que je sache, nous n’avons pas le plein emploi chez nous, a-t-il déclaré. Est-ce que la Société du Plan Nord, qui tarde à être mise sur pied, va jouer ce rôle? Est-ce que des ententes particulières seront conclues sur la mobilité de la main-d’œuvre dans le Nord du Québec? On demande que des mesures soient prises rapidement et efficacement. »

La FTQ-Construction a dit vouloir s’assurer que la main-d’œuvre compétente au Québec ne soit pas laissée pour compte dans le développement du Plan Nord du gouvernement du Québec et qu’on prévoie un programme de formation afin de s’assurer que les travailleurs de la province possèdent les compétences nécessaires pour travailler pour ces entreprises. Selon l’Institut de la statistique du Québec, le taux de chômage au Québec affichait 8,4 % en janvier (358 300 chômeurs).

La FTQ-Construction précise que si une pénurie s’installait, les choses seraient différentes.

« Quand l’Alberta a subi une pénurie dans le secteur de l’exploitation des sables bitumineux, on a fait appel à la FTQ-Construction pour envoyer de la main-d’œuvre compétente. Les conditions étaient réunies. Ce n’est pas le cas au Québec, incluant dans le nord. On ne désire pas voir arriver des travailleurs des autres provinces ou même de pays étrangers tant que l’opportunité de travailler n’a pas été donnée à tous les Québécois et Québécoises, incluant les syndiqués », à ajouté Arnold Guérin, président de la FTQ-Construction.