La FTQ-Construction demande à Jean D’Amour, ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine d’agir pour imposer l’embauche de travailleurs locaux sur les chantiers éoliens.

Sur le chantier éolien de Témiscouata, une compagnie a engagé seulement deux grutiers de la région alors que dix autres proviennent de Montréal. « Il y a plus de trente grutiers qui sont sur le chômage dans la région du Bas-Saint-Laurent en ce moment. En plus, ils sont parmi les plus expérimentés au Québec pour réaliser des travaux dans des parcs éoliens », s’indigne Evans Dupuis, directeur de la section locale 791-G des grutiers.

Pour Yves Ouellet, le directeur général de la FTQ-Construction, cette situation rappelle celle qui est vécue depuis des années sur les grands chantiers de la Côte-Nord. « Nous ne pouvons pas accepter cette situation qui nous mène vers une crise sociale. De plus en plus de chômeurs sont frustrés de voir des travailleurs de l’extérieur être embauchés en priorités sur des chantiers en région. Il ne faut pas attendre que ça vire en affrontement », s’inquiète M. Ouellet.

Les chômeurs d’une région doivent savoir qu’ils seront les premiers appelés quand un chantier à côté de chez eux ouvrira. Le ministre D’Amour a le pouvoir d’aider des dizaines de familles des environs de Témiscouata. « J’invite le ministre à s’assurer que le maximum de retombées économiques revienne dans la région du Bas-Saint-Laurent. Il faut maintenant qu’il se prononce rapidement », plaide le directeur général.