Le mardi 22 avril 2008 – Si l’odeur de l’herbe fraîche accompagne généralement l’arrivée du printemps, c’est plutôt l’odeur fétide des magouilles du gouvernement quant à la privatisation du système de santé qui empeste l’air printanier cette année.
Sensibilisation des travailleurs et des travailleuses
Si la FTQ mène depuis plusieurs mois déjà une large campagne de sensibilisation quant aux dangers qui guettent la population du Québec en matière de santé, la FTQ-Construction s’est également investie largement dans cette mouvance. Actuellement en pleine tournée provinciale, la FTQ-Construction profite de ces rencontres pour sensibiliser les travailleurs et les travailleuses au dossier de la santé. Partout, l’impact est puissant et les réactions sont vives.
La semaine dernière, à l’occasion de 3e Congrès mixte de la Fraternité, Richard Goyette, directeur général adjoint de la FTQ-Construction, a suscité bien des réactions lors d’une allocution sur le sujet. Les chiffres parlent d’eux-mêmes et provoquent inévitablement une prise de conscience sur l’ampleur de la situation. La privatisation n’est pas envisageable comme solution aux problèmes que connaît le système actuel. Elle est d’ailleurs proposée et infusée dans l’espace public par ceux ayant des intérêts financiers à ce qu’elle se réalise: ceux qui copinent, de près ou de loin, avec les compagnies d’assurances.
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En comparant les différents systèmes de santé à travers le monde, il apparaît très clair que les systèmes publics sont à la fois plus performants et moins coûteux… Les pires résultats sont le lot des pays ayant les systèmes les plus privés, soient les États-Unis et la Suisse. Aux États-Unis, plus de 40 millions de personnes n’ont pas les moyens de souscrire à une assurance privée, qui coûte entre 12 000 et 17 000 dollars par an…
Avez-vous les moyens de débourser environ 900 dollars par mois pour une assurance qui ne vous offre même pas une couverture complète?
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Mobilisation et action citoyenne
Réunis vendredi dernier à Montréal pour un conseil consultatif exceptionnel, les militants et les militantes de la FTQ ont réaffirmé leur engagement à défendre le système public de santé du Québec.
Jocelyn Dupuis, directeur général de la FTQ-Construction, est intervenu devant l’assemblée pour rappeler l’engagement de la FTQ-Construction dans le dossier de la santé. Le leader syndical a tenu à rappeler l’importance de faire preuve de solidarité: «Parce nous sommes tous et toutes concernés individuellement et collectivement, ce n’est pas seulement à titre de syndicalistes qu’il faut se mobiliser, mais aussi comme citoyens!» C’est avec ferveur qu’il a confirmé la participation massive de la FTQ-Construction à la grande marche prévue pour le 3 mai prochain à Montréal.
Le 3 mai: Grande marche à Montréal
À l’occasion de la Fête internationale des travailleurs et des travailleuses, le regroupement du 1er mai profite de l’occasion pour organiser une grande marche à Montréal, le samedi 3 mai 2008, sous le thème Ensemble pour la santé.
– Parce le gouvernement du Québec favorise sournoisement l’ouverture à la privatisation du système public de santé québécois.
– Parce que si vous n’avez pas les moyens de vous payer une assurance privée, vous devrez assumer de votre poche les coûts de ce système de santé où le droit qui prime, c’est celui du profit… Votre santé vient loin derrière.
– Parce que pour être assuré, il vous faudra être assurable. 50 ans? Fumeur? Surplus de poids? Antécédents cardiaques? Désolé… vous n’êtes pas assurable!
Le système de santé, c’est potentiellement des milliards de dollars en profit FACILES… parce qu’un jour ou l’autre, tout le monde est malade!
Il y a 40 ans, la société québécoise a fait le choix de se doter d’un système de santé public et universel; ce qui signifie que tout citoyen, peu importe sa situation sociale et économique, a droit à des soins de santé. Allons-nous laisser le gouvernement saboter cette richesse collective?
Venez en grand nombre!
Faisons comprendre au gouvernement et aux idéologues d’un système de santé privé qu’au Québec, on dit NON À LA PRIVATISATION!
MM/
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