Le local 791 G, affilié à la FTQ-Construction, a demandé ce matin aux inspecteurs de la Commission de la construction du Québec (CCQ) d’intervenir auprès d’un chantier montréalais situé au coin des rues Viau et Métropolitain alors que deux individus opéraient des grues sans certificat de compétence.

Lorsque le représentant du local 791 G a interpellé les individus, ils ont choisi de quitter le chantier. Une plainte formelle a toutefois été déposée sur-le-champ. La direction du local 791 G prend très au sérieux ce dossier, d’autant plus que plusieurs manœuvres effectuées par les fautifs n’étaient pas sécuritaires et compromettaient grandement la sécurité des autres travailleurs et travailleuses.

Le directeur général de la FTQ-Construction, Yves Ouellet, avait averti la CCQ la semaine dernière que plusieurs travaux de construction étaient effectués de manière illicite par des personnes sans certificat de compétence. Selon la FTQ-Construction, cette réalité est omniprésente en raison du conflit de travail avec les employés et employées de bureau de la CCQ. «La situation devient littéralement dangereuse. Si quelqu’un peut opérer une grue sans qualification, on peut imaginer l’ampleur du problème», affirme M. Ouellet.

Depuis une semaine, la FTQ-Construction a demandé à ses affiliés d’intensifier les vérifications de cartes sur les chantiers. Tel que prévu, la FTQ-Construction fait le constat troublant que l’industrie de la construction déborde d’individus sans certificat de compétence. «La CCQ a perdu le contrôle. Malgré toute la bonne volonté des 300 inspecteurs et inspectrices, il est impossible pour eux de vérifier les 40 000 chantiers au Québec», souligne M. Ouellet.

Par ailleurs, dans un communiqué diffusé mercredi, la FTQ-Construction saluait l’intervention de la ministre du Travail, Lise Thériault, pour nommer un médiateur spécial dans le conflit. «Maintenant, il faut passer en deuxième vitesse pour que la situation revienne à la normale. Notre souhait, c’est que le conflit de travail se règle avant les vacances de la construction», termine Yves Ouellet.