Vendredi, le 20 janvier 2006. Le directeur général de la FTQ-Construction, Jocelyn Dupuis, s’est présenté ce matin au bureau de comté de Denis Coderre, afin de lui faire part de son mécontentement à son endroit et du gouvernement libéral fédéral plus généralement.
Accompagné d’une centaine de travailleurs membres de la FTQ-Construction, Jocelyn Dupuis a tenu à rappeler à Denis Coderre qu’il s’était formellement engagé à obtenir, du gouvernement auquel il participait, des amendements à la Loi sur l’assurance-emploi afin de permettre aux travailleurs de la construction d’obtenir un revenu décent dans les cas de pénurie d’emploi.
« Dans les années 1990, le gouvernement libéral fédéral avait modifié la Loi de manière à ne plus indexer le taux de prestation. Depuis 10 ans, les chômeurs touchent le même taux de prestation. Si l’on tient compte du coût de la vie, cela vient à dire que chaque bénéficiaire de l’assurance-emploi voit son revenu se réduire à chaque année » d’expliquer Jocelyn Dupuis.
Richard Goyette, directeur général adjoint à la FTQ-Construction, présent sur les lieux de la manifestation, a fait état du lourd bilan qu’engendre l’inaction des libéraux dans ce dossier. « Il est plus difficile d’obtenir des prestations, on doit faire plus d’heures, pour avoir des prestations réduites sur une période plus courte. La Commission permanente de la chambre était pourtant convaincue de la justesse des revendications de la FTQ-Construction puisque son rapport était à l’effet de modifier la Loi dans le sens indiqué par la partie syndicale » d’expliquer Richard Goyette.
Jocelyn Dupuis a bien indiqué que peut importe qui formera le prochain gouvernement le 24 janvier 2006, la FTQ-Construction continuera à piloter le dossier et ne laissera pas tomber son cahier de revendications. « La FTQ-Construction appuie d’ailleurs le Bloc Québécois dans la présente campagne électorale, étant le seul parti politique qui non seulement s’était engagé à faire modifier la Loi sur l’assurance-emploi, mais qui, de plus, a déposé deux projets de loi en chambre afin de la bonifier » de conclure le leader syndical.
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