Le chômage est une priorité constante pour la FTQ-Construction puisque les périodes cycliques de chômage touchent les travailleurs et les travailleuses de la construction de façon récurrente. L’assurance-emploi est donc un dossier chaud qui concerne tous les salariés de l’industrie.

L’inertie du gouvernement Bien que le chômage touche particulièrement la construction, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’une situation très préoccupante dans bon nombre de secteurs d’activité. Ainsi, selon l’Institut de la statistique du Québec, près de 317 000 travailleurs et travailleuses sont affectés par cette problématique dans l’ensemble de la province.

Jocelyn Dupuis, directeur général de la FTQ-Construction, rappelle que l’inertie du gouvernement dans ce dossier et l’incohérence dont elle fait preuve sont inadmissibles. Il décrie aussi l’hypocrisie des dirigeants, notamment par rapport aux travailleurs de la construction: « C’est indécent d’inonder volontairement les bassins de main d’œuvre dans plusieurs métiers et occupations de la construction et que, lorsque les activités baissent, ces travailleurs se retrouvent au chômage et le gouvernement les traite comme des voleurs! »

Du changement dans l’air La FTQ-Construction réitère son appui au projet de loi C-269, déposé par le Bloc Québécois en mai 2006, qui modifierait la Loi sur l’assurance-emploi. Le projet vise notamment à faciliter l’accès au régime. On sait qu’en 1996, le gouvernement conservateur avait effectué des coupures drastiques au niveau des prestations et rendu très contraignantes les conditions d’admissibilité au régime, excluant du même coup une grande partie des bénéficiaires, dont plusieurs travailleurs de la construction.

Le projet propose donc de baisser à 360 le nombre d’heures minimales pour être admissible au régime, d’augmenter de 5 semaines, pour toutes les régions, la période de prestation et de bonifier le taux des prestations de 55% à 60%.

Le projet de loi a été adopté, à Ottawa le 8 novembre dernier, en 2e lecture à 154 voix contre 105. Les débats en comité constituent la prochaine étape : « En espérant qu’il n’y ait pas trop d’amendements et que l’essentiel du projet ne sera pas affecté… Nous, ce que l’on veut, c’est une plus grande accessibilité au programme et l’actuel projet C-269 rétablit, en quelque sorte, une certaine équité au régime d’assurance-emploi. », affirme Serge Dupuis, directeur du service des lois sociales à la FTQ-Construction.

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