Lundi 21 septembre 2009 – La FTQ-Construction est ravie de constater que l’ensemble des partis politiques fédéraux reconnaît enfin l’urgence d’agir afin de venir en aide aux chômeuses et chômeurs.

Cependant, les travailleuses et travailleurs de l’industrie de la construction ne sont pas dupes de l’écran de fumée avec lequel le gouvernement conservateur tente de masquer son inaction passée dans le dossier de l’assurance-emploi.

Les mesures annoncées par le gouvernement conservateur ne viennent en rien répondre aux préoccupations urgentes des travailleuses et travailleurs de la construction. Selon Serge Dupuis responsable du dossier de la sécurité du revenu à la FTQ-Construction : « Il n’y a rien pour les vrais chômeurs. Le gouvernement Harper veut seulement se donner une bonne image en vue des élections à venir ». Déposé en Chambre le mercredi 16 septembre 2009, le projet de loi des conservateurs prévoit prolonger de 5 à 20 semaines les prestations d’assurance-emploi des travailleurs de longue durée. L’aide additionnelle sera attribuée aux travailleuses et travailleurs ayant touché des prestations pendant une période qui ne dépasse pas 35 semaines au cours des cinq dernières années. Ce projet de loi ne permettra pas de venir en aide aux travailleuses et travailleurs saisonniers de la construction ou de l’industrie forestière. « Les divers gouvernements fédéraux ont volé plus de 57 milliards de dollars aux travailleuses et travailleurs. C’est révoltant de les entendre nous dire maintenant qu’ils n’ont pas d’argent pour répondre au besoin de la population en temps de crise! À plusieurs reprises, la FTQ-Construction a demandé au gouvernement fédéral une bonification de l’assurance-emploi. Le gouvernement Harper tente maintenant de tromper les travailleuses et travailleurs, c’est inacceptable! La FTQ-Construction dénonce leur inaction à l’égard de ceux qui ont gravement besoin de l’assurance-emploi : les travailleuses et travailleurs de la construction», déclare Richard Goyette, directeur général de la FTQ-Construction.

Mentionnons également qu’aucune bonification des prestations n’est annoncée. De plus, le gouvernement minoritaire de Stephen Harper continue de faire la sourde oreille aux millions de travailleuses et travailleurs exclus du régime actuel. En effet, aucune modification du nombre d’heures minimal pour avoir accès à l’assurance-emploi n’est prévue par le gouvernement conservateur. À cet effet, des analyses indépendantes ont confirmé récemment que la réduction de la norme nationale d’admissibilité à 360 heures, coûterait au trésor public un peu plus de 1 milliard $. Ceci est bien peu en comparaison aux 125 milliards déboursés pour venir en aide aux banques!

ED/