1er mai : appauvrissement pour les travailleurs de la construction québécois !
Publié le 2 mai 2017
Le 1er mai est le journée internationale des travailleurs. C’est aussi la journée à partir de laquelle les travailleuses et les travailleurs de la construction du Québec ont commencé à s’appauvrir. Les quatre conventions collectives des différents secteurs de la construction sont échues depuis le 30 avril et aucune entente de principe n’est en vue dans les quatre secteurs de la construction.
Augmentations de salaire rétroactives : illégal dans la construction !
Dans l’industrie de la construction, il est illégal de négocier des augmentations de salaire rétroactives. Les entrepreneurs ont donc tout intérêt à laisser traîner les négociations le plus longtemps possible.
Depuis des mois, on sait que les entrepreneurs soumissionnent en prenant compte d’une augmentation de salaire au 1er mai. « On estime que c’est 51 $ par semaine que les travailleurs perdent et qui va directement dans la marge de profit des employeurs. C’est un gros incitatif à ne pas négocier », dénonce Michel Trépanier, porte-parole de l’Alliance syndicale.
L’interdiction de négocier des clauses avec une application rétroactive n’a plus sa raison en 2017. « On demande à la ministre responsable du Travail de changer la loi sur les relations de travail dans l’industrie de la construction. Ce qu’on demande, c’est d’être traités comme les autres syndiqués québécois », précise Michel Trépanier.
Les équipes de négociation de l’Alliance syndicale ont l’intention de tout mettre en œuvre pour que les négociations puissent se conclure rapidement sans que les travailleuses et les travailleurs ne subissent des reculs dans leurs conditions de travail.